En occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida, qui a eu lieu jeudi dernier, nous avons été bombardés un peu de partout de messages concernant le VIH, sa transmission et les progrès des trithérapies. Après avoir lu la presse, écouté la télé et résisté aux réclames demandant des dons généreux et promptes, il m’est arrivé d’aller au supermarché, et même là j’ai trouvé des jolies jeunes filles, la quinzaine, arborant des grands sourires et distribuant gratuitement des petits rubans rouges (en faite, la grande majorité des gens autour de moi jeudi soir exposaient fièrement leur ruban sur les vestes, les sacs ou même les pantalons).
C’est quand même surprenant cette tendance moutonnière de l’être humain: se sentir concerné par quelque chose un jour par année, de 17h00 (heure à laquelle on sort du supermarché) à 20h00 (quand on enlève la veste avec le ruban et on enfile sa robe de chambre). En fin de compte, on a bien l’impression que l’important n’est pas qu’on se protège contre le SIDA, pour en bloquer l’avancée, mais juste qu’on “se sente concernés” (c’est pourquoi ils distribuent des rubans, et non pas des capotes).
En tout cas, malgré l’hypocrisie du ruban, pratiquement tous les médias ont insisté un peu sur la protection, rappelant l’existence des préservatifs et l’importance de leur utilisation (partout sauf en Italie, comme toujours). Cependant, là aussi il y a de quoi critiquer: la prévention est toujours et uniquement liée au condom, et de ce fait:
- le choix et la responsabilité pour la protection sont déclinés au masculins actif, de par la nature même du dispositif de protection;
- la relation sexuelle est envisagée dans une optique phallocentrique, ce qui bien évidemment laisse de côté nombre de possibilités alternatives.
Constatant ces deux manques dans les discours médiatiques, j’ai décidé de saisir l’occasion pour dire deux mots à propos du “safe sex”, soit ce qui se traduit en français par “sécuri-sexe” ou “relations sexuelles protégés”. Je ne vais donc pas parler de capote anglaise, elle est déjà très bien présentée ailleurs. Par contre, j’aimerais approfondir les points mentionnés ci-dessus.
La première question est celle de la responsabilité pour la protection, qui peut désormais être endossée aussi par la femme grâce à la création du femidom (ou préservatif féminin), disponible sur le marché depuis les années 1990 et encore peu connu (probablement parce qu’il ne semble pas très glamour).
Tout savoir sur le préservatif féminin ! par mairiedeparis
En Suisse il peut être acheté à 0.95 CHF/pièce à l’Aide Suisse contre le Sida et en pharmacie, il est parfois distribué gratuitement dans les milieux associatifs; en France il peut être acheté en pharmacie (prix: 2 à 3 euros/pièce) et il est distribué gratuitement dans les milieux associatifs, les centres de planification familiale, les centres de dépistage anonyme et gratuit (CDAG).
Le deuxième point est que non toutes les relations sexuelles incluent une pénétration ni même la présence d’un membre viril. Or, bien que dans ces cas le risque de contracter le VIH ou une autre IST soit moins important, il est présent. Des protections existent pour ces cas de figure, mais elles ne sont pas souvent mentionnées ni bien connues. Sans en faire une liste exhaustive, je vais me contenter de citer les dental dams, ou digues dentaires, qui permettent de limiter les risques en cas de contacts bucco-génitaux. En Suisse, les dental dams peuvent être achetées à l’Aide Suisse contre le sida pour 2.65 CHF/pièce ou en pharmacie; en France, on peut les acheter en pharmacie. Des autres méthodes de protection contre les IST et le VIH existent; il s’agit principalement de mesures hygiéniques concernant les mains et la peau en général et des éventuels objets (plus d’informations ici et ici).
Nous voici arrivés à la fin. Il a été difficile de trouver une chanson pour clore ce post, puisqu’il n’en existe pas beaucoup sur le sujet et, qui plus est, la plupart d’entre elles sont trop “gnan-gnan” (comme dirait S.L. ). Je me suis enfin décidée pour “Protège-moi” des Placebo, dont je ne vais toutefois pas vous proposer le clip original, que je trouve pornographique et à la limite de la décence, mais une vidéo tirée d’un de leurs concerts parisiens. Bonne route!
Hai ragione il virus non si combatte se non proteggendosi e va data adeguata informazione sui sistemi disponibili; purtroppo dalla malattia non si guarisce ed il virus non si presenta solo nel giorno dedicato all'AIDS ...
RépondreSupprimerCiao Francesca