Aujourd’hui notre voyage dans l’ile sicilienne nous a menés vers la ville de Syracuse, située sur la mer et peuplée depuis le temps de la Grèce ancienne.
Les traces de cette longue histoire sont présentes un peu partout dans la ville, qui a évolué et s’est transformée au fil du temps.
En plein centre, sur la presqu’ile d’Ortigia, se trouve l’ancien Temple d’Apollon, dont il ne reste que des ruines mais qui donne sur une place très fréquentée.
Le complexe archéologique de Néapolis, lui aussi à l’intérieur de la ville, est un autre témoignage du passé. On y trouve le plus grand amphithéâtre grec jamais découvert en Italie.
Ce site archéologique était le lieu d’une multitude d’activités pour les Grecs, allant des jeux à la sépulture des défunts (dans la photo, des restes de tombes).
Les Romains reprirent cet endroit à leur compte, en y construisant entre autres un deuxième amphithéâtre, qui a par la suite été dépouillé par la population locale, l’ayant employé comme carrière.
Malgré un laissé-aller général entrainant le dégrade de la totalité du parc archéologique, et une organisation kafkaïenne des visites, le site mérite sans doute le détour…d’autant plus que jusqu’en dessous, dans une espèce de canyon, se trouvent des anciennes prisons, occupées à présent par une végétation florissante.
Toujours au centre de Syracuse, dans la presqu’ile d’Ortigia, se trouvait un autre temple grec…qui a été récupéré par les chrétiens et transformé en cathédrale. C’est un des monuments les plus surprenants de toute la ville: l’église a maintenu la structure originale du temple, et les (vraies!) colonnes grecques sont encore visibles tant à l’extérieur…
…qu’à l’intérieur de la structure.
Cette église est connue aussi pour être le lieu de culte de Ste Lucie, et pour accueillir une de ses reliques (le très vénéré os de l’humérus, posé dans un coffret sous la statue en argent de la sainte).
Sur l’extrémité de la presqu’ile se trouve un autre édifice qui a été transformé avec le temps: le château Maniace, ancienne forteresse médiévale bâtie sur la mer, reprise d’abord par les espagnols et puis par l’Etat italien, et finalement transformée en un site culturel depuis quelques années.
Ayant une architecture imposante à l’extérieur…
…et une atmosphère plus recueillie à l’intérieur…
…le château a été transformé à des maintes reprises, par exemple avec des ajouts comme un petit phare au dessus.
Juste sur la mer, peu après le château, se trouve la Fontana Aretusa, où jaillissent trois sources d’eau douce connues depuis l’antiquité et utilisées pour les tanneries. Ces sources ont été mises en valeur à la fin du XIXe, avec la construction d’une structure ovoïdale occupée par un petit lac où pousse le papyrus. En effet Syracuse, avec son fleuve Ciane, et les bords du Nile sont les seuls endroits au monde où la plante du papyrus arrive à pousser!
Enfin, un “symbole” plus moderne de Syracuse: le Sanctuaire de la Vierge des Larmes, construit entre les années 1960 et les 1990 en l’honneur d’un tableau de la vierge qui aurait pleuré. C’est une structure en forme conique, hypermoderne et énorme…
…dont le seul élément intéressant est le toit, qui présente des défauts de fabrication (présence d’humidité à l’intérieur) mais qui est drôle à regarder depuis en bas.
Sur cela, vu l’endroit où je suis, je vous propose de nous quitter avec une chanson de l’un des grands maitres de la musique italienne contemporaine, “Stranizza d’amuri” du sicilien Franco Battiato. Bonne route!
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