mercredi 11 juillet 2012

Automates & Merveilles

Pour éviter de choper un syndrome de Stendhal, on va faire petite pause avec les œuvres d’ArtBasel!
Et pour bien démarrer cette pause, voici un court compte rendu de notre visite d’un tiers de l’exposition “Automates et Merveilles”, ayant lieu jusqu’à la fin du mois de septembre à Neuchâtel, au Locle et à La Chaux-de-fonds.
Comme par des journées si ensoleillées il n’y a rien de mieux que se promener le long du lac, on a choisi de visiter la partie neuchateloise, située au Musée d’Art et Histoire (sur l’Esplanade Léopold Robert), et qui accueille une installation dédiée aux œuvres des Jacquet-Droz et de Leschot.


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Dès qu’on monte les escaliers (l’exposition est au premier étage) on est frappé par la beauté des fresques et des vitraux qui décorent les parois et les grandes fenêtres du hall.
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Pierre Jacquet-Droz, son fils Henri-Louis et leur collaborateur Jean-Frédéric Leschot étaient des horlogers suisses du XVIIIe siècle. Cette installation présente leur vie et leur travail, dont de nombreuses pièces sont exposées.
Cela va des horloges de poche aux boites à musique, des horloges en “cage” aux automates.

Voici par exemple une “Horloge avec oiseau chanteur” de 1780 environ,

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(Détail)

…Une horloge avec oiseaux (l’horloge est intégrée en bas de la cage, donc on la voit à travers un miroir)…

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…et une “Tabatière à carillon, dite ‘Joséphine’”.

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Quelles merveilles de la mécanique, et quelle inventivité! Par des mécanismes complexes, les horloges actionnent des fausses fontaines et des carillons. Voici par exemple le mécanisme de l’horloge avec oiseaux montré plus haut; à remarquer que les oiseaux chantent et les cylindres en verre au centre de la cage tournent sur eux-mêmes, donnant l’impression d’une fontaine.
 

Les pièces les plus étonnantes sont sans aucun doute les automates, des poupées mécaniques capables d’écrire et dessiner avec une incroyable précision. En voici un exemple expliqué:


Très intéressant est aussi le récit du voyage des horlogers en Espagne, à la cour royale. Le récit étant consigné dans un journal intime, on peut en écouter des extraits qui rendent bien l’idée du fait que la Suisse était déjà à l’époque un pays bien connecté avec le reste du monde…malgré la grande surprise que provoquaient chez les voyageurs des choses aujourd’hui banales comme manger une tomate. On s’aperçoit aussi de combien le sort de ces artisans dépendait en grande mesure de la chance (par exemple, du fait que le souverain-client ne soit pas malade).

Pour avoir une idée globale du travail de ces artistes, voici une belle vidéo (malheureusement en anglais) qui montre aussi des œuvres non exposées à Neuchâtel.



Une petite partie de l’exposition est consacrée aux automates modernes. C’est là qu’on peut voir des objets atypiques comme un robot qui simule le mouvement des reptiliens, ou des “verres intelligents” (tous deux conçus par l’EPFL), mais aussi un canard capable de manger, se soulager et même éteindre une flamme (le canard est normalement exposé à Grenoble, au Musée des Automates). IMAG3661

Voici quelques uns de ces automates:






Le reste du musée contient quelques tableaux et une exposition sur les mille ans de la ville de Neuchâtel. Cette dernière est bien organisée, même si la visiter correctement requiert un temps considérable. Si on prend la peine de faire un tour, on peut même découvrir des trucs plutôt marrants, comme l’essai d’un gant (miton) et d’un camail d’armure.

En somme ça vaut la peine de visiter le Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel pour admirer ces belles créations!

Pour nous quitter, voici une chanson qui n’a rien à voir, mais qui s’insère bien dans l’atmosphère estivale de ce mois de juillet. Il s’agit de Surfin Safari des Beach Boys. Bonne route!

The Beach Boys – Surfin Safari, 1962

1 commentaire:

  1. Questo Sig. Droz era veramente geniale, sono rimasta a bocca aperta nel vedere cosa sano fare le bambole/robot, se le avessi viste da piccola chissà cosa avrei provato... Mi stavo chiedendo, mentre le ammiravo, quanto lavoro c'è voluto e se è stato ripagato a dovere. Penso alla pazienza, alle prove che ha dovuto fare, non so se oggi c'è qualcosa di simile.
    E carini anche i beach boys, la canzone la conoscevo, il video no, proprio simpatici e bravi.
    Ciao, a presto, Francesca

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