lundi 2 décembre 2013

Deux bouquins LGBTQI lus par une fleur bleue enrhumée

Le week-end dernier je me suis rendue en Italie. A part m’amuser, choper un gros rhume et beaucoup de toux et visiter (à nouveau et pour – je crois – la 4ème ou 5ème fois) le magnifique aquarium de Gênes (dont on avait déjà parlé ici), j’ai aussi lu deux très beaux bouquins, dont je vous conseille vivement la lecture et qui brillent pour leur engagement pour la cause LGBTQI.

Le premier est Carol, de Patricia Highsmith. Ce roman raconte l’histoire d’amour entre Thérèse, jeune décoratrice théâtrale qui travaille comme vendeuse dans un grand magasin pendant les fêtes de Noël, et Carol, une cliente du grand magasin.

Paru en 1952, le livre nous plonge dans l’atmosphère des années 1950, où les homosexuels avaient peu (ou pas) de visibilité et étaient fortement discriminés. Cependant, au delà de l’atmosphère, il y a l’histoire d’amour entre les deux femmes. D’abord, elles s’étudient, presque de loin; elles envisagent, chacune de son côté, la possibilité de cette histoire. Pendant 240 pages, le lecteur retient son souffle, se demande si quelque chose va enfin se concrétiser (et se dit: “vas-y Thérèse, dis-lui…!!!” …et aussi “vas-y Carol, embrasse-la…!!!”). Ensuite, quand l’histoire d’amour démarre, on se demande si ça va durer, étant aussi donné que le divorce de Carol se passe mal (d’autant plus qu’on est dans les années 1950) et qu’on lui demande de s’éloigner de Thérèse. Mais à la fin, surprise: ça se finit bien!

A part la narration incroyablement précise et détaillée des sentiments, des émotions, des situations si typiques de quand on tombe et on est amoureux, on remarque que c’est le premier roman homosexuel qui se termine bien! Si jusqu’à la parution de ce livre, les homosexuels littéraires étaient damnés et condamnés au suicide ou à une vie misérable, ici les deux protagonistes sont promises à un avenir radieux! Et moi, c’est le genre d’histoires que j’aime, d’autant plus que ce livre a donné de l’espoir à plusieurs générations d’homosexuels aux USA et ailleurs!

Deux précisions en passant:

  1. L’intrigue raconte une histoire d’amour universelle, très proche de celle racontée dans La vie d’Adèle. Mais alors, quelle différence par rapport au film de Kechiche! Dans notre livre, les personnages sont bien définis, les sentiments sont multiples et, comme dans la plupart des histoires d’amour, il y a plus de gaieté que de larmes! De plus, malgré une longue période de “préparation à l’amour”, on ne s’ennuie jamais, même pas dans une seule page (tandis qu’au ciné, j’ai regardé ma montre pour la première fois après une heure, et ensuite j’ai pas arrêté). Enfin, quelle délicatesse dans les descriptions: tout se fait en douceur, on n’insiste pas sur les détails, c’est plus centré sur l’âme que sur le corps…et malgré ça, on imagine très bien ce qui se passe. Bref, on est à la fois proche et éloigné du film.
  2. Si vous êtes un peu fleur bleue ou atteints de la maladie d’amour, il faut absolument le lire (c’est même recommandé, dans ce dernier cas, par Elderkin et Berthoud dans leur ouvrage “The Novel Cure”)! Et il ne faudra pas rater le film prévu pour 2014!

Le deuxième est “Le cose cambiano”, la partie italienne du projet international “It Gets Better”, de prévention du harcèlement, de la dépression et du suicide chez les jeunes LGBTQI. Peut être que comme ça, le nom du projet ne vous dit rien, mais vous avez sans doute déjà entendu parler de la vidéo de Barack Obama:

Obama – It Gets Better

En effet, le projet demande à des personnes sensibles à la cause LGBTQI de créer des vidéos pour dire aux ados LGBTQI (et à tous les LGBTQI, même adultes, qui souffrent à cause de leur orientation sexuelle et/ou de leur identité de genre) que les choses d’arrangent avec l’âge, et aussi si on a le courage de parler et de s’ouvrir avec des gens en qui on peut avoir confiance. Le livre délivre le même message, avec toute une succession de petits textes très encourageants, écrits par des personnes LGBTQI ou hétérosexuelles, de tous les horizons, parmi lesquels Ellen DeGeneres, Barack Obama, Anna Paola Concia et Aldo Busi.

Bien que je ne sois plus (hélas) une ado, que je n’aie aucun problème à assumer mon orientation sexuelle et que je sois déjà sortie du placard, j’ai acheté le livre par curiosité, et je dois dire qu’il s’agit d’un projet et d’un livre formidable, que j’aurais probablement apprécié d’avoir sous la main bien d’années en arrière.

Il souligne la difficulté d’être lesbienne, gay, bi, trans ou queer à l’âge de l’enfance et de l’adolescence, et d’autant plus dans des endroits comme la province italienne ou celle des USA. Il relate aussi des difficultés des premiers coming out (ou outing, selon la chance qu’on a ou qu’on n’a pas), d’avoir des amis sincères et bienveillants, des amours parfois (souvent? presque toujours?) impossibles. Toutes ces histoires font que l’enfant ou l’ado se sent moins seul et vit la découverte de soi-même de manière un peu moins stressée.

Le livre montre aussi qu’après les choses s’arrangent, que si on s’accepte on peut avoir une vie merveilleuse et remplie d’amour et de réussite… et on peut aussi s’en foutre que certaines personnes soient homophobes, malveillantes ou méchantes!

Je confirme au 100%: avec l’âge, et surtout en sortant du placard, les choses s’arrangent et it gets definitely better! D’ailleurs, une des choses formidables en grandissant c’est qu’on peut s’entourer des gens qu’on veut, dormir et se réveiller avec qui on veut, en somme construire tout un monde qui soit agréable et aimant….pas vrai? Et parfois, oh miracle, les gens qui étaient homophobes comprennent que le problème, ce sont l’homo et la transphobie, et non pas le fait d’être L, G, B T Q ou I!

Je vous en conseille donc la lecture, si vous lisez l’italien. Sinon, vous pouvez lire la version en anglais ou regarder les vidéos en anglais, italien, ou multilingue sur le site suisse du projet. Ou vous pouvez aussi faire toutes ces choses en même temps…qui sait, quand mon rhume aura disparu peut-être que je déciderai de distribuer moi aussi un peu d’espoir en format vidéo!

En attendant, quittons-nous avec une chanson qui me plait beaucoup et qui parle aussi d’amour (ah que je suis fleur bleue…), Wrecking Ball de Miley Cyrus. Bonne route! *, **

Miley Cyrus – Wrecking Ball

* P.S. Que Miley Cyrus ait un (très très) beau physique est indéniable (surtout après avoir vu la vidéo, n’est-ce pas?)…mais il est aussi vrai que lécher un marteau est quelque peu hors sujet par rapport au texte de la chanson. Si vous avez envie de rigoler un peu, regardez-donc cette parodie de la vidéo réalisée sur Chatroulette: absolument hilarante!

Parodie de la vidéo Wrecking Ball de Miley Cyrus

** P.P.S. Puisque hier c’était la journée mondiale de lutte contre le SIDA, et que l’attention accordée à la protection dans les relations sexuelles entre femmes est toujours très faible, j’en profite pour remettre à l’honneur un ancien post que j’avais écrit sur le sécuri-sexe. Sortez couvert-e-s!

vendredi 22 novembre 2013

Visualize this!

Dernièrement, je dédie pas mal de temps à me documenter sur la visualisation des informations.

C’est ainsi que, à la bibliothèque de l’EPFL, je suis tombée sur le bouquin Visualize this de Yau, un livre que je vous conseille de lire ou du moins de feuilleter.

Yau, N. (2011). Visualize This: The FlowingData Guide to Design, Visualization, and Statistics (1 edition.). Indianapolis: Wiley.

Inspiré par le travail qu’il a réalisé dans le site FlowingData, Yau a créé ce guide pour permettre aux lecteur d’acquérir des bases en visualisation de données.

Outre quelques généralités théoriques sur la méthode à employer pour réaliser une bonne visualisation (sélection des données, choix des outils, choix chromatique etc.), l’auteur fournit un large aperçu des logiciels les plus courants permettant de réaliser des visualisations, d’Excel aux outils SIG et passant par Python.

Plusieurs services online sont aussi présentés, aussi bien pour ce qui concerne les bases de données exploitables pour en extraire des données que pour la création de visualisations en ligne. Enfin, des techniques d’extraction de données sont aussi décrites.

Visualize this – pub

Ecrit avec un style clair et compréhensible, ce bouquin se lit facilement et peut fournir une aide conséquente aux débutants mais aussi aux “visualisateurs” un peu plus experts. De nombreux exemples illustrent les différentes technologies et le tout est assaisonné d’une bonne dose d’humour, ce qui rend la consultation encore plus agréable.

Par exemple, ici des citations de films connus sont reprises pour en faire des visualisations: c’est assez marrant (p. XXII, introduction).

En somme, il s’agit d’un bon ouvrage, concis et précis, à lire si vous êtes intéressés par la visualisation d’informations. Si vous ne pouvez pas aller le chercher au RLC (d’autant plus qu’aujourd’hui il n’y est pas, il est encore chez moi!), vous pouvez acheter le livre à partir du site officiel, et il existe aussi en e-book. Pendant la lecture, n’oubliez pas d’explorer les liens mentionnés: on tombe sur des très beaux travaux de visualisation, parfois à la frontière avec les arts graphiques, comme celui ci-dessous. Bonne route!

 

BEAUTY OF MATHEMATICS from PARACHUTES.TV on Vimeo.

dimanche 3 novembre 2013

Malavita

La semaine dernière je suis allée au ciné voir Malavita (The Family en anglais), le dernier film de Luc Besson. Puisque j'ai bien aimé, en voici un court compte rendu.



Une famille mafieuse new-yorkaise, les Manzoni, sont transferés en France dans le cadre d'un programme de protection des témoins. Ils se trouvent alors dans un bled provincial en Normandie, un endroit où il n'y a rien et où il ne se passe pas grande chose. Si la mère de famille s'embête parce qu'au supermarché il n'y a pas de produits américains, le fils de la famille se fait bizouter lors de son arrivée dans le nouveau collège; le père, quant à lui, s'invente une nouvelle vie d'écrivain, alors que la fille tombe amoureuse de son prof de maths. Pour faire face à leurs problèmes ils emploient des méthodes très personnelles (et bien violentes souvent), jusqu'au jour où la mafia les retrouve...

Vous l'aurez compris, j'apprécie les histoires où les protagonistes ne sont pas très gentils, et celle-ci en fait partie. Contrairement à d'autres histoires, cependant, ici les personnages gardent une certaine humanité, et ils sont presque touchants si on les compare aux "vrais" méchants (les mafieux de New York, auxquels les Manzoni essaient d'échapper).

C'est une comédie drôle, avec des scènes hilarantes et surtout superbement jouées par Robert De Niro et Michelle Pfeiffer, respectivement le père et la mère de famille, ainsi que, dans les rôles non protagonistes, par Tomy Lee Jones, le flic du FBI qui suit la famille. De plus, c'est assez marrant de voir De Niro jouer le mafieux repenti après des films comme Le Parrain II, Les Affranchis et Il était une fois en Amérique. Enfin, la manière dont c'est filmé est intéressante, c'est vraiment un mélange entre les images "à la française" et les reprises "à l'américaine".
En somme, c'est un truc bien à aller voir au ciné, ce qui est d'autant plus utile à savoir que les prochains jours s'annoncent gris et pluvieux. Voici la bande annonce et... bonne route!


jeudi 31 octobre 2013

En ce jour d’Halloween…..J’aime (!) – Chapitre II

Il y a deux jours est sorti le dernier album de Renato Zero, Amo – Capitolo II, soit J’aime – Chapitre II.

Comme vous le savez déjà, je suis une fan inconditionnelle de ce grand artiste italien, donc après m’être bien réjouie de l’avant-première de l’album disponible sur Youtube hier, j’ai fait l’acquisition de l’album aujourd’hui même, et j’en suis ravie.

Dans cette suite de 15 nouveaux titres, on retrouve tout à la fois le Renato Zero qu’on connait et une veine poétique et musicale renouvelée. Le titre de l’album est bien choisi, l’amour étant clairement le sujet dominant de l’album. Il s’agit de l’amour dans toutes ses nuances, amour universel ou romantique, amour pour la vie, amour pour les gens, amour profond et épanoui de Ti porterò con me (Je t’amènerai avec moi) ou rupture inexplicable de Alla fine (A la fin) – deux chansons merveilleuses.

Les “vrais” sentiments, ceux qui sont honnêtes et francs, sont incarnés - comme souvent dans la poésie zérienne - par des animaux dans l’attendrissante Via degli sciacalli n°0 (Rue des chacals n°0). Là on voit que la poésie zérienne est conservative-évolutive: ce sont sans doute les mêmes animaux que dans l’ancienne Da uomo a uomo, mais revus en des teints délicats, qui pourraient aussi convenir à des enfants (y compris, sans doute, les petits-enfants du chanteur!).


On retrouve aussi l’invitation à l’envie de vivre, de parier sur l’avenir, de se reprendre en main…un fil conducteur dans tout l’album et qui est particulièrement émouvant dans la chanson Si può (On peut). Cela s’accompagne de la foi, foi non pas juste dans les cieux mais surtout dans les hommes, présentée de manière très touchante dans Sia neve (Que ce soit la neige). A côté de la foi il y a aussi la lutte contre les injustices et les vulgarités de la société contemporaine, et l’invitation à redécouvrir son prochain et le monde qui nous entoure (Titoli di coda, Titres de fin; O si suona o si muore, On joue de la musique ou on meurt).

Enfin, petit clin d’oeil aux fans dans Il principe dell’eccentricità (Le prince de l’excentricité), et à la ville de Rome dans AmoR.

Puisque j’ai l’album depuis quelques heures seulement, je ne peux pas encore dire quelle est ma chanson préférée ni faire une analyse plus approfondie que ça maintenant. Tout ce que je peux dire, c’est que comme toujours Renato Zero parle directement au coeur et touche l’âme de qui l’écoute. Pendant ma première écoute de ce chapitre II de la trilogie Amo j’ai eu la chaire de poule du début à la fin! Encore une fois je me retrouve dans ces vers, dans ces rythmes qui ondulent entre les aigus des tubes zériens des années 1970 et des nouvelles sonorités tout à fait contemporaines, dans ces sentiments qui sont aussi les miens. En somme, je vous conseille vivement Amo – Capitolo II (disponible en numérique sur iTunes et “en dur” sur le site officiel de Renato Zero) et je me réjouis de réécouter et réécouter ces titres dans les semaines qui viennent….en attente de la tournée qui (on l’espère!) suivra l’album en 2014, après la fin de la première étape du tour Amo – chapitre I qui se terminera en décembre!

Je ne m’attendais pas à ce que l’album sorte cette semaine, et ça m’a tellement enthousiasmée que j’ai zappé sur le fait qu’aujourd’hui c’est Halloween…donc les gosses qui ont sonné chez moi viennent de repartir (quelque peu étonnés) avec…des mandarines! Ma foi, on fait avec ce qu’on a!

Sur cela, voici la synthèse officielle de l’album. Bonne écoute et bonne route!

dimanche 13 octobre 2013

Sélection cool #2

Ah que c'est bon l'automne, l'air frais et les feuilles qui tombent. 
N'ayant toujours pas trouvé le temps pour écrire quelque chose de plus structuré, je vous propose un deuxième épisode de la sélection cool.

Commençons pas la musique. Je suis allée au concert genevois de Peter Gabriel et ce fut une expérience inoubliable. Le concert a été ouvert par les talentueuses artistes scandinaves Linnea Olsson et Jennie Abrahamson. Pour vous faire une idée de leur musique, voici Ah! de Linnea Olsson, un morceau remarquable!


Dans la suite du concert, on a eu droit à de l'excellente musique, une scénographie épurée et pourtant très soignée, des effets vidéo extrêmement intéressants et, surtout, une belle mise en valeur des talents multiples de Peter Gabriel et de son surprenant répertoire. Une chanson pour toutes: Digging In The Dirt, que je ne connaissais pas et que j'ai eu l'occasion de découvrir en version électronique. 


En somme, si vous en avez l'occasion n'hésitez pas à aller voir une étape de ce tour, qui va encore passer en Allemagne, France et Royaume Uni pendant tout le mois d'octobre.

J'ai aussi visité plein de musées et d'expositions. Parmi tous, je conseille particulièrement le Musée (rénové) du CICR à Genève, l'exposition sur Thomas Schütte à la fondation Beyeler à Bâle et celle sur Miró à l'Hermitage (Lausanne).

Le musée du CICR propose une véritable immersion dans les activités du CICR, avec des témoignages vidéos, des documents écrits, des objets construits par des prisonniers politiques. Ca fait réfléchir et c'est très touchant, ça vaut vraiment la peine d'y faire un tour.



L'exposition sur Thomas Schütte présente une sélection des ses œuvres. Des sculptures et peintures parmi lesquelles on admire par exemple la déclinaison de femmes en acier et aluminium (celles en aluminium argenté et fuchsia sont sublimes) et les monumentaux guerriers en bois. Ca mérite aussi un détour, surtout si on apprécie les artistes polyvalents et la sculpture contemporaine (photo SRF).



Enfin, l'exposition sur Miró présente un chouette panorama de la production de l'artiste espagnol, incluant tableaux, sculptures, vidéos et même une reconstruction de son atelier. Les œuvres les plus surprenantes sont sans doute les tableaux en couleurs fluos (au 1er étage) et les paysages (sous-sol) (photo Culturieuse).



Côté littérature, je viens de finir Mon doudou divin de Katarina Mazetti, qu'on avait déjà appréciée dans Le mec de la tombe d'à côté et Le caveau de famille. C'est un très bon roman comme les deux autres! Dans ce livre, deux des protagonistes nous racontent trois semaines de vie d'un petit groupe personnages variés qui se côtoient dans une quête de spiritualité un peu extravagante et "artisanale". Le ton est léger et drôle, en pur style Mazetti, mais le sujet est plus profond que dans la saga familiale des deux autres romans que j'avais lus, alors que les psychologies des personnages sont plus esquissés que travaillés (contrairement aux deux protagonistes des deux autres romans). Ici aussi on voit, en filigrane, une (ou plusieurs) histoire(s) d'amour...moins romantique(s) et avec un final bien inattendu!

Enfin, côté tourisme, j'ai  testé l'auberge de jeunesse St Alban à Bâle, qui m'avait tapé dans l’œil depuis quelques années mais où je n'avais encore jamais dormi. Conçu par Buchner et Bründler, l'auberge propose des chambres doubles  confortables, dans un design sobre (pur ciment) mais bien pensé, avec des très belles fenêtres-balcons. On y mange bien (bonnes saveurs, prix contenus, grandes portions) et l'atmosphère est accueillante et détendue. Seul point négatif: très mauvaise réception du téléphone portable et pas d'internet dans les chambres (mais on peut s'en passer en vacances, pas vrai?) (photo Youthhostel.ch).



Puisque c'est aussi la fin de ma semaine de congé et demain (hélas) je rentre au travail, je finis ces courtes vacances non pas avec une chanson mais avec une carte postale, de Bâle le soir. Bonne route! 


vendredi 27 septembre 2013

Je mets la main à la pâte

Depuis deux jours une polémique enflamme le monde LGBTQ, suite aux déclarations du patron de Barilla, qui en gros a dit qu’il n’aurait pas mis de gays dans ses pubs car il soutient la famille traditionnelle et que, si les gays n’apprécient pas, ils peuvent toujours acheter des pâtes chez la concurrence.

Une campagne de boycott des produits Barilla a donc commencé, et elle a donné lieu à une offensive médiatique des militants LGBTQ ainsi qu’à de nombreuses parodies. Entre autres, des concurrents de Barilla ont saisi l’occasion pour se donner une image de marque gay-friendly, ce qui bien évidemment était prévisible.

J’ai recueilli certains des tweets parmi les plus amusants ici, ce qui m’a aussi permis de tester Tweetbook. Il s’agit d’un nouveau service, encore en version beta, qui permet de sauvegarder des tweets et de créer un petit livre en format .pdf avec eux. Le rendu graphique est intéressant et ça vaut la peine d’y faire un tour, d’autant plus qu’obtenir une invitation pour tester le site est très facile (j’ai demandé et je l’ai reçue après 10 minutes).

Malgré le fait que le suicide marketing de Barilla est évident, certains commentateurs ont eu le culot de dire que les “lobbies gays” ont réagi de manière extrémiste, et que monsieur Barilla a le droit de faire les choix publicitaires qu’il veut pour son entreprise.

Or, c’est précisément quand je lis cela que je sursaute. En effet, premièrement ce n’est pas une réaction extrémiste, mais parfaitement normale. Si vous n’en êtes pas tout à fait convaincus, essayez de lire cette version (le texte est celui original, seulement les références aux gays ont été changées; adaptation réalisée par LezPop):

 “On ne va pas faire une pub avec une famille de noirs parce que la nôtre est une famille traditionnelle blanche. Ce n’est pas pour manquer de respect aux noirs, mais parce que je ne suis pas d’accord avec eux. Si les noirs aiment nos pâtes et notre communication, ils en mangent, et s’ils n’aiment pas ce qu’on dit ils éviteront d’en manger et en mangeront une autre”

Choquant, pas vrai?

Donc, le premier point est que dans une société civilisée on ne devrait pas s’exprimer de la sorte.

Le deuxième point concerne la liberté des choix marketing de l’entreprise. Bien évidemment, Barilla est à 100% libre de choisir la communication et les valeurs qu’elle préfère. Cependant, les consommateurs ne sont pas des victimes passives: ils sont tout autant (si ce n’est plus) libres de choisir quels produits acheter. Ainsi, ils votent avec leur porte-monnaie (ce qui, à mon avis, est aussi l’un des suffrages les plus efficaces). Et, puisqu’au fond il s’agit d’un choix politique au sens large, ils sont aussi libres de faire de la “propagande” pour ou contre un certain produit auprès de leurs amis et connaissances.

Donc les politiciens et les commentateurs réactionnaires devraient se souvenir de cela: même dans un pays qui accorde peu (ou pas) de droits aux LGBTQ, ceux-ci peuvent utiliser leur poids économique pour réagir quand leur dignité est bafouée.

Sur cela, je vais vous souhaiter une bonne soirée parce que je dois aller cuisiner (des pâtes De Cecco) et je vous laisse en compagnie d’une chanson que j’aime beaucoup, Breathe des britanniques Erasure. Bonne route!

Erasure – Breathe

mardi 3 septembre 2013

Séléction cool #1

Puisque l’hiver on n’a pas beaucoup de temps, on passe l’été à rattraper tout le temps perdu en hiver. A faire des choses plutôt qu’en parler. Si en plus on ne prend pas de vacances, il est facile de comprendre pourquoi on n’est pas passé pas souvent par ici en ces jours de grand soleil.

J’ai donc vu / fait / lu plein de trucs intéressants (en tout cas, pour moi) dont voici une séléction cool.

Je suis allée aux bains romano-irlandais Friedrichbad à Baden Baden, temple du bien être où le temps semble s’être arrêté. Bassins, saunas, hammams, massages, tout cela dans un décor de rêve. Avec le carrelage, les meubles et les peintures, on se croirait dans l’antiquité romaine.
C’est idéal pour se relaxer, et même mieux que dans la vidéo ci-dessous!
Puisque j’adore les thermes, je suis aussi allée faire un tour du côté de Bad Krozingen: pas trop loin de la Suisse, avec un très joli parc de saunas, de nombreux bassins naturistes mais aussi textiles, un espace de repos avec matelas à eau et des cabines de sel à exposition intégrale, extrêmement agréables et efficaces.
Côté lectures, trois ouvrages sortent du lot: “Une place à prendre”, “Le molecole affettuose del lecca lecca” et “Le Suissologue”.


Une place à prendre”, de J. K. Rowling (oui oui la maman de Harry Potter), plonge le lecteur dans les querelles, les mesquineries et les rêves adolescents de la campagne anglaise. Bien moins reveur et beaucoup plus désenchanté que l’univers de Poudlard, ce petit monde est pourtant fascinant (encore plus si vous comme moi aimez l’Inspecteur Barnaby) et le style de l’auteure ne déçoit pas. Lecture agréable et, malgré les apparences, passionnante.

Le molecole affettuose del lecca lecca” (Les molecules attachantes de la sucette) est un tout petit roman, que j’ai lu avec beaucoup de plaisir, d’autant plus que c’est un ami, Francesco Consiglio, ancien champion de l’organisation de quiz du lundi soir, qui l’a écrit. Le livre raconte les vicissitudes de Ciccio Pesce, garçon quelque peu dérangé dont les copines meurent mystérieusement, probablement à cause de son amie imaginaire, la maléfique Miou. Personnage dérangeant et parfois agaçant, Ciccio Pesce fascine par le fait que, malgré tout, sa sincerité, son style cru et son ironie (involontaire ou volontaire? on ne le saura jamais!) permettent au lecteur de le comprendre et rester écouter son histoire. Bravo Francesco!

Enfin, “Le Suissologue”, livre écrit par l’angais Diccon Bewes, est une petite perle, qui présente la Suisse telle qu’elle est vue par un étranger qui y habite et qui l’apprécie. Le lecteur peut ainsi découvrir  toute une série d’endroits magnifiques, mais aussi (et surtout) de nombreux éléments typiques de la vie quotidienne suisse, agrementés de touches d’ironie 100% British et absolumment formidables (deux pour tous, celui de “Afternoon sex” et celui du “Cheeses book” – je ne vous les raconte pas pour pas vous gâcher la surprise). Bref, à lire absolumment.

Puisqu’on parle de Suisse, on ne peut pas oublier le Premier Août, fête nationale. Cette année j’ai découvert le brunch à la ferme, une manière vraiment sympa de fêter, à la campagne et dans une ambiance conviviale. Quels bons mets et quels panoramas extraordinaires!


Entre une lecture et l’autre, je suis aussi allée me culltiver…par exemple au musée. L’expo Qin au Musée historique de Berne est super bien mise en scène et on ne s’y ennuie pas. Entre la découverte de l’histoire de l’empire Qin et de ses innovations dans les domaines de l’écriture, des poids et des mesures, de la monnaie, les nombreuses animations et cartes, et enfin le clou de la visite, les statues des guerriers, on a de quoi s’instruire. Et si à la fin de la visite on n’était toujours pas satisfait, on peut monter jusqu’au Musée Einstein: extrêmement intéressant, bien agencé, avec des explications vulgarisées de la théorie de la relativité mais aussi une mise en perspective historique documentée et bien présentée. En somme, ça vaut la peine d’y faire un tour.

La série télé de l’été pour moi a été, sans aucun doute, Crossing Lines. Cette série policière franco-allemande, diffusée cet été par la RTS raconte des histoires passionnantes, bien écrites et bien filmées (on dirait presque une série made in USA…). Puisque ça vient de sortir, pour l’instant on n’en a vu que 10 épisodes…et on attend avec hâte la suite!

Et enfin, la découverte culinaire de cet été 2013, a été la Melothria Scabra. Trouvé sur le marché du samedi à Neuchâtel, ce légume a l’apparence d’une pastrèque, le gout d’un concombre citronné…et la taille d’un grain de raisin. On peut aussi en acheter ici, pour la semer.

Pour nous quitter en musique, comme d’habitude, voici ma chanson de l’été 2013, Next year in Zion des Herman Dune. J’apprécie la musique mais surtout le texte, que je trouve excellent sous tous les angles. Bonne écoute et bonne route!

mercredi 10 juillet 2013

Oui, je suis une petite souris

Ca y est: enfin l’été…donc enfin le temps pour écrire ici!

Les choses à raconter ne manquent pas, mais je vais commencer par L’Évènement du printemps: je suis allée voir Renato Zero à Rome, pour son concert du 22 mai dernier (la photo n’est pas de moi, j’étais trop occupée à regarder et chanter pour prendre des photos qui ne soient pas floues)! J’en profite donc pour vous parler un peu de ce grand artiste et grand Homme.

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Parmi les personnes importantes pour moi et dans ma vie, Renato Zero occupe une place de choix. Ca fait 15 ans que je suis une fan, une sorcina (petite souris) comme il les appelle. 15 ans sur 27, ça fait un bout…et pourtant, je n’ai jamais rien écrit sur lui, ni ici ni sur les autres blogs ou sites que j’ai pu avoir. C’est sans doute car j’ai toujours eu peur qu’un simple texte ne soit pas suffisant pour rendre compte de sa musique et de son art à leur juste valeur. Cependant, après longue réflexion j’ai décidé d’essayer…et j’espère que le résultat sera à la hauteur de ma passion pour ce grand artiste qui est Renato Zero!

Ma rencontre avec Renato Zero remonte à l’année 1998, quand est sorti son album “Amore dopo amore” (“Amour après amour") et les radios ont diffusé son titre Cercami (Cherche-moi), une chanson qui m’a tout de suite scotchée avec son texte mélancolique (je l’ai traduit en français). Quand j’ai vu Renato Zero à la télé, je suis restée extasiée.

Voici à quoi ressemblait Renato Zero en 1998-1999

Comment expliquer cela? Quand juste avec une chanson et quelques pas de danse on comprend qu’on partage tout un univers avec l’artiste, c’est magique. Et ainsi, je suis devenue une Zerofolle, malade de Zerofolie (Zerofollia)!

J’ai donc commencé à collectionner les albums, à enregistrer tous les passages télé de Renatino et, bien sûr, à chanter toutes ses chansons en essayant de rattraper le temps perdu (car il fait des tubes depuis 1967!) et de tout connaitre de son art et de sa poésie.

Maintenant vient la partie difficile, parce que je ne sais pas par où commencer. Renato Zero, à travers ses chansons, fait passer des messages qui m’ont apporté énormément et qui, j’en suis convaincue, ont fait de moi quelqu’un de meilleur. Je vais donc vous les présenter, du moins en partie, ces messages et ces idéaux qui sont aussi les miens, qui m’inspirent tous les jours et qui j’espère pourront aussi vous inspirer. Regardez les vidéos si vous avez le temps, ce sont en majorité des vidéos de concerts et ça vaut la peine de voir aussi les costumes et les chorégraphies.

Tout d’abord, Renato Zero m’a sauvée de moi même et des abimes noirs de l’âme où la méchanceté de certaines personnes peut nous faire tomber. Il y a des moments dans la vie où on croit n’avoir plus rien, où il n’y a plus que les ténèbres autour de nous, et où un sourire ou un mot de réconfort peut nous sauver. Voilà, pour moi ces mots étaient ceux de la chanson Chi (Ceux qui), dont j’ai aussi traduit le texte.

Chi – Renato Zero

En somme, Renato Zero agit aussi comme un anti-dépresseur et comme un vrai pot, qui est là à nous faire compagnie si on est seul, à nous réconforter si on est dans une mauvaise passe et à nous amuser si tout va bien (une chanson très amusante, par exemple, est Galeotto fu il canotto // C’était la faute au canot).

Un des messages centraux dans les textes de Renato Zero est celui-là: il ne faut pas se laisser abattre par le monde et les gens méchants, il faut regarder en avant et continuer d’être soi-même, d’avoir des vrais sentiments et d’aimer cette vie et les gens qu’on rencontre. C’est le message qu’on trouve par exemple dans Qualcuno mi ha ucciso (Quelqu’un m’a tué), dans Da uomo a uomo (D’homme à homme), dans E ci sei (Et tu es là) ou dans Ancora qui.

Renato Zero – Da uomo a uomo

C’est un cheminement que chacun fait à l’intérieur de soi-même, dans un bonheur qui n’a pas besoin de drogues ou autres artéfacts, que d’amour. Au contraire, Renato Zero a été actif très tôt dans la prévention contre les drogues et dans la sensibilisation, par exemple dans Uomo no (Homme, non) ou dans Non passerà (Ca ne passera pas), Bianca (Blanche) ou Pericolosamente amici (Dangereusement amis).

Cet amour est un amour qui sauve et qui est universel. Il n’y a pas de vraies frontières, dans la philosophie zerienne, entre l’amour qu’on peut ressentir pour un frère, une femme ou un homme, un ami, un inconnu. On aime tout le monde, parce qu’on est tous des êtres humains, qui partagent la même route, et on aime malgré les moments tristes, en portant un masque joyeux s’il le faut (dietro questa maschera, c’è un uomo e tu lo sai, l’uomo di una strada che è la stessa che tu fai…// derrière ce masque il y a un homme et tu le sais, l’homme sur une route qui est la même que tu prends – La favola mia // Ma fable à moi) et en pardonnant toujours (sauf si vraiment on a voulu nous faire du mal sciemment, et dans ce cas on n’oublie pas qui sont les amis et qui sont les requins).

Renato Zero – La favola mia

Ainsi, par amour des autres on donne le mieux de nous mêmes en tous les domaines et on améliore ce monde gratuitement, en échange d’un peu d’amour. C’est avec notre joie qu’on se sauve et qu’on sauve les autres, une joie spontanée et qui ne se prend pas au sérieux. C’est avec cette même joie et cette confiance en l’avenir qu’on se souvient de ceux qui nous ont quitté, que ce soit dans la mélancolie (il carrozzone riprende la via, facce truccate di malinconia // le char reprend sa route, visages maquillés de mélancolie – Il Carrozzone //  Le char) ou dans l’envie de continuer un projet commun (tu te ne vai fratello, ti giuro vincerò, quell’azzurro del cielo, tu vedrai con gli occhi miei // tu t’en vas mon frère, je te jure que je vais gagner, le bleu du ciel tu le verras avec mes yeux – Tu che sei mio fratello // Toi qui es mon frère).  

Il arrive aussi qu’on n’ait pas la pêche et qu’on ait le courage de montrer de la tristesse, comme dans Niente trucco stasera (Pas de maquillage ce soir) ou dans Il Jolly (Le Joker). Voici un autre point central dans la pensée zerienne : il faut avoir du courage dans la vie, le courage de ses émotions, de ses sensations, de ses sentiments et de ses idées (par exemple, dans Il coraggio delle idee – Le courage des idées). On n’impose pas tous cela aux autres, mais on s’autorise à vivre et à penser, en choquant si c’est nécessaire et en allant au bout de nos rêves. Seulement comme ça on peut s’élever vers le ciel et regarder le monde depuis les nuages qu’on atteint lorsqu’on est accompli (nuages de bonheur dans I migliori anni della nostra vita // Les meilleures années de notre vie), en essayant de faire comprendre aux autres qu’il faut chercher son propre bonheur, et pas en vouloir à qui est heureux et courageux (Non sparare // Ne tire pas).

Renato Zero – Non sparare

Ce courage, c’est aussi le courage d’être soi même. Un courage que Renato Zero a toujours vécu complètement, par exemple dans le choix de ses costumes, de son maquillage, de ses danses et qui est la force qui permet de voler haut (Vola alto).

Le ciel est chez Renato Zero le lieu de la plus haute poésie et des idées les plus nobles, lieu de l’amour romantique, de la spiritualité et de la rencontre avec Dieu. C’est Il cielo (Le ciel), l’endroit où se trouvent les amours comme des “perles d’or dans l’immensité”, et auquel on doit tendre pour s’approcher de Dieu à travers l’amour et la franchise dans les rapports humains, pour aller Plus haut (Più su, traduction en anglais ici).

Renato Zero – Piu su

Renato Zero a écrit de nombreuses chansons sur la spiritualité (Ave Maria, Padre nostro // Notre père, Potrebbe essere Dio // C’est peut être Dieu, qui témoignent d’une religiosité vécue au quotidien dans les relations humaines. C’est un autre message zerien: ayez la foi, la foi en vos prochains et en les relations que vous pouvez tisser avec eux. Dieu est en tout cela: dans la sincerité, dans la vérité, dans l’enthousiasme des contacts humains.

Malgré ce côté spirituel, Renato Zero n’oublie pas qu’on peut s’amuser, avec les bons amis, ceux qui sont toujours là comme lui pour son public (Amico//Ami, qui est selon moi la plus belle chanson dédiée à l’amitié, parle aussi de la relation amicale de l’artiste avec son public – Io e te, lo stesso pensiero…io e te, il tuo il mio respiro // Toi et moi, la même pensée…toi et moi, le même souffle), mais aussi avec des connaissances ou…. des amants!

Renato Zero – Amico

La vision zerienne de la sexualité est extrêmement ouverte et a largement contribué à la révolution des mœurs en Italie. Ainsi, Renato Zero a chanté la sexualité romantique de Motel, mais aussi les ménage à trois de Il triangolo (Le triangle), la surprise de trouver un amant inattendu dans le lit de Sbattiamoci (Cognons nous), la fougue de Metro(Métro), le sexe tariffé de Mi vendo (Je me vends), l’échange de Il Baratto (Le troc), ou encore les partenaires multiples de La fregata (La frégate) ou L’ammucchiata (L’orgie). C’est une sexualité joyeuse, qui ne se prend pas la tête et qui est grandement libérée.

Renato Zero – Il triangolo

Ceci ne veut pas dire qu’on couche à droite et à gauche sans discernement. Dans la philosophie zerienne, on a d’abord la rencontre de deux âmes. C’est une rencontre qui ne prend pas en compte les sexes, les âges, les apparences (Madame) une rencontre entre des esprits qui se comprennent et s’aiment (La rete d’oro // Le filet d’or, mais aussi Ed io ti seguirò // Et je vais te suivre). [Rien à voir, mais le concert ci-dessous j’y étais, et j’aurais trop voulu être à la place de la chanteuse Alexia!!!]

Renato Zero – Madame

Quand c’est une union de deux corps, sans engagement spirituel, c’est une tromperie sans intérêt, où quelqu’un veut notre corps, mais pas notre esprit (dans Fortuna // Chance, ou encore dans Ambulanza // Ambulance ou dans Sesso o esse // Sexe ou S), ou bien il s’agit de personnes superficielles, n’ayant pas compris la valeur des sentiments (par exemple dans Dana, ou dans Scegli adesso oppure mai // Choisis maintenant ou bien jamaisl’amore come intendo io, è un letto che non trema // l’amour comme je l’entend c’est un lit qui ne tremble pas).

Dans l’amour romantique, il y a aussi les doutes (par exemple Mi ameresti // Tu m’aimerais, mais aussi Libera // Libre, ou Un’apertura d’ali // Une ouverture d’ailes, Sterili // Steriles), l’attente (Mentre aspetto che ritorni // Pendant que j’attend ton retour), l’abandon (Quando parlerò di te // Quand je vais parler de toi, ou encore Fine favola // Fin de la fable).

Renato Zero – Mentre aspetto che ritorni

A côté de tout cela, Renato Zero touche à plein d’autres sujets, en prenant notamment toujours la défense des “différents” et des faibles, que ce soient des malades (Nei giardini che nessuno sa // Dans les jardins que personne ne connait), les personnes âgées (Spalle al muro // Dos au mur, une des chansons les plus tristes que je connais), les enfants (No mamma no // Non, maman, non et aussi Una guerra senza eroi // Une guerre sans héros)…

Il y aurait encore tellement à dire sur Renato Zero, mais je laisse ça pour la prochaine fois (d’autant plus que j’ai un tout nouveau bouquin sur lui à lire!). Si vous voulez en savoir plus sur lui, sur sa vie etc. vous pouvez me demander (je prête aussi les CDs si jamais…pourvu qu’on me les ramène après écoute car, vous l’aurez compris, j’y tiens!!!) ou aussi regarder cette magnifique émission (malheureusement seulement en italien), qui montre aussi des vidéos d’époque. Bonne route et, comme dit toujours Renato Zero, ne m’oubliez pas hein (non dimenticatemi eh)!

Emission “Emozioni” sur Renato Zero, 2013

lundi 24 juin 2013

Ce blog est comme un jardin...

...bien évidemment, un jardin sur lequel la grêle de la semaine passée n'a pas pu faire des dégâts!
Tel un jardin il est soigné, si le temps à disposition le permet (chose qui, ce n'est pas un mystère, n'a pas trop été le cas dans ces derniers mois.....mais début juillet on va revenir plus en forme que jamais avec plein de nouveautés passionnantes!), et c'est un espace de détente sur lequel aucune nuisance n'est bienvenue.

Jardin anglais. Photo par Schnobby, Wikipédia, licence CC-by-sa

Malheureusement on a été victimes de spamming lors des derniers jours. 
Suite à cela, on veut juste préciser que les commentaires malveillants qui viendraient perturber cet espace sont systématiquement supprimés, comme le serait un gros et puant tas de déchêts et de charognes venant polluer un jardin.

De plus, dans notre jardin on plante ce qu'on veut. Ceci veut dire que ce blog se réserve le droit de parler de ce dont on a envie (y inclus de toutes les sigles possibles et imaginables, comme par exemple B.A., B.C., C.D., N.D.  ....), droit de libre pensée et de libre parole fondamental qu'on défendra bec et ongles contre les attaques de pirates, hackers et autres nuisibles.

Sur cela, puisqu'en réalité on est des gens bienveillants, pas rancuniers du tout et pleins d'amour et de bonnes intentions, quittons nous avec deux chansons festives et enjouées, qu'on a déjà eu le droit de dédier à quelques unes des sigles mentionnes plus haut par le passé, et qu'on ne va pas se priver de leur dedier à nouveau, en espérant que ça les illumine et les guide dans leur chemin.
Bonne route!






mardi 23 avril 2013

France: le mariage pour tou-te-s est réalité -- Bravo Hollande et le gouvernement Ayrault!

Quelques mois en arrière on avait douté que les promesses de campagne de François Hollande à propos du mariage pour tou-te-s deviennent réalité.

Avec grand bonheur nous pouvons aujourd’hui faire mea culpa et nous réjouir du fait que la loi sur le mariage pour tout-e-s vient d’être adoptée par l’Assemblée Nationale française.



Certes, il y a encore des progrès à faire pour que l’institution du mariage devienne vraiment adaptée à la société contemporaine, notamment avec la légalisation de la PMA pour les couples de femmes, la légalisation des contrats prénuptiaux, l’extension du mariage à des groupes de personnes plus nombreux que deux et en général la transformation du mariage en un contrat de droit privé non standardisé et adaptable au cas par cas.

Cependant, pour l’instant c’est déjà très bien et on a hâte que de telles avancées en matière de droits se propagent aussi dans nos contrées.

En attendant, je pars mettre le champagne au frigo et le drapeau arc-en-ciel en dehors de la fenêtre (pps: c'est fait!): fêtons!



Renato Zero – Fiori d’arancio
P.S.: La chanson est “Fiori d’arancio” de Renato Zero. Bonne route!

mardi 19 mars 2013

Post nombriliste (et un peu futile)

Aujourd’hui j’ai refait mon passeport, dix ans après mon premier passeport. Ainsi, j’étais en train de réfléchir au temps qui passe et à combien de choses ont changé depuis là.

Déjà, j’ai changé de tête (et c’est passablement impressionnant même pour moi)! Ainsi, me voici en 2003…

dimanche 17 mars 2013

Déception quand tu nous tiens…

Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous, mais je suis quelqu’un de plutôt optimiste sur le genre humain…en tout cas, optimiste à priori. Ainsi, quand je rencontre quelqu’un pour la première fois, j’ai un a-priori positif, qui évolue au gré des agissements de l’individu en question.

En gros donc, j’ai un graphique mental où, à l’instant zéro, tout le monde est là où se trouve la flèche (et après on peut monter ou descendre dans l’échelle d’appréciation).

C’était aussi le cas du nouveau pape François, quand j’ai appris son élection.

mardi 12 mars 2013

L’Ours et l’Abeille

Aujourd’hui j’ai découvert ici l’artiste Bansky, créateur de pochoirs et graffiti absolument géniaux comme par exemple celui-ci

dimanche 10 mars 2013

The Animen

Vous ne savez pas quoi écouter dans cette fin de l’hiver? Essayez les genevois The Animen!

vendredi 8 mars 2013

Vie privée

On sait tous que ce qu’on met sur internet n’est pas sûr et qu’il faut faire attention pour pas que des informations tombent entre des mauvaises mains. En principe, je fais donc très attention à ce que je publie ici ou ailleurs pour pas qu’on puisse retrouver certaines informations que je considère sensibles.

Il y a quelques jours, je suis tombée par hasard sur le site moneyhouse.ch et, poussée par la curiosité, j’ai cherché mon nom. Et là, que vois-je (un peu comme dans la capture d’écran ci-dessous): mon nom avec l’indication de ma commune de résidence (et apparemment en payant j’aurais pu obtenir encore plus d’informations, par exemple concernant ma solvabilité, mes voisins, mon état civil etc.)!

dimanche 3 mars 2013

Divers et variés récents – avec, entre autres, comment j’ai failli me faire charcuter

En cette période je manque de temps (et un peu aussi d’inspiration) pour écrire des longs posts sur ce blog, coincée comme je suis entre un travail à 100%, une formation de Master, une procédure de recours en cours et les milles et une petites fatigues du quotidien. 

dimanche 17 février 2013

Ernest et Célestine

Cet après midi je suis allée au cinéma et j’ai eu deux bonnes surprises.

La première est le cinéma lui-même, le Cinétoile de Malley-Prilly qui est non seulement proche du M1 et de la gare CFF, mais aussi grand (6 salles, chacune avec environ 120 places) et pas bondé (on était une petite quinzaine de personnes dans la salle).

La deuxième surprise était le film que je suis allée voir, Ernest et Célestine, un film d’animation franco-belge sorti en décembre 2012 et que j’avais envie d’aller voir depuis un moment

mercredi 13 février 2013

Saint Valentin (en musique)

Il y a quelques jours j’ai découvert qu’au Japon la Saint Valentin est la fête (commerciale) du chocolat: les femmes offrent du chocolat à leur copain, à leurs copines, à leurs collègues et en général aux hommes qu’elles connaissent…et les hommes leur rendent le cadeau tout de suite ou bien un mois après.

Ici en Occident, on ne se limite pas au chocolat

mercredi 6 février 2013

La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert

Après que la presse, la télé et nombre d’autres médias aient parlé du nouvel ouvrage du genevois Joël Dicker, j’ai décidé de le lire pour voir s’il méritait toutes les louanges et les prix qu’il a reçus. Le verdict est clair et sans équivoque: il les mérite pleinement!

vendredi 18 janvier 2013

Un soir au ciné

Quand on habite avec quelqu'un qui prépare des examens, il faut accepter l'idée de s'adonner à des activités solitaires en dehors de la maison. Puisque je n'aime pas le sport, il fait plutôt froid pour se promener, et le dimanche les boutiques sont fermées, hier j'ai vu deux films en une seule soirée au cinéma (et je peux donc vous en parler maintenant).

mercredi 2 janvier 2013

2013, c’est (peut-être) balèze!

Après 356 jour et 56 posts (pas mal, plus qu’un par semaine!), ça y est, l’année 2012 nous a quittés et nous sommes désormais en 2013! Avez-vous préparé vos bonnes résolutions? 

Pour ma part, je n’en ai aucune…ou du moins, mes bonnes résolutions et mes objectifs n’ont pas changé par rapport à ceux de l’année 2012 (comme dit le “proverbe”, “on ne change pas une équipe qui perd”! Rire à gorge déployée).