Quand on habite avec quelqu'un qui prépare des examens, il faut accepter l'idée de s'adonner à des activités solitaires en dehors de la maison. Puisque je n'aime pas le sport, il fait plutôt froid pour se promener, et le dimanche les boutiques sont fermées, hier j'ai vu deux films en une seule soirée au cinéma (et je peux donc vous en parler maintenant).
Le premier c'était Populaire, histoire d'une sécrétaire et de son patron (ouh quel cliché) qui, à la fin du film, tombent amoureux (ouh, le méga cliché). Avec ces présupposés on s'attendrait à une comédie romantique à l'eau de roses, avec très peu de suspense et une intrigue assez molle...mais dans ce film pétillant et rigolo c'est tout le contraire qui se passe! On est en 1958-59 et Rose (Déborah François), une jeune fille d'épicier, apprend à taper vite à la machine (mais seulement avec deux doigts). Elle part en ville pour chercher un emploi et c'est là qu'elle rencontre son patron, Louis (Romain Duris)...qui remarque sa qualité de dactylographe et décide de l'employer pour l'entrainer..afin qu'elle devienne championne de dactylographie. L'amour naissant (et non déclaré) entre les deux se mêle à l'entrainement "sportif", et Rose franchit toutes les étapes jusqu'à devenir championne de France. C'est là que tout bascule...
Je ne vous en dis pas plus, mais sachez que l'histoire est bien ficelée et le film est bien tourné. Les scènes que j'ai préférées sont la scène d'amour dans l'hôtel parisien (le contraste entre le rouge et le bleu est très poétique et, même si le film n'a pas une photographie exceptionnelle, cette scène-là est très belle) et la finale mondiale aux USA (avec une atmosphère qui rappelle celle des films sur le sport, riche en tension). Les acteurs ont un beau jeu (lui plus qu'elle) et la scénographie est très soignée (un détail pour tous: le papier peint dans les pièces de la maison de Louis, on dirait des vraies...ça fait vraiment "époque"), tout comme les musiques (parmi lesquelles, bien évidemment, le Chachacha de la secrétaire). Voici la bande annonce:
J'ai enchainé avec un film que je voulais voir depuis un bout de temps, Sightseers (Touristes). Dans cette comédie noire anglaise, Tina et Chris sortent depuis peu ensemble et ils décident de partir en voyage à travers la campagne anglaise. Petit à petit, tout dérape: pour que personne ne vienne "gâcher" leurs vacances, Chris commence une série de meurtres, en tuant des autres touristes peu sympathiques. Au bout d'un moment, Tina comprend ce qui se passe et, pour être sur la même longueur d'onde que son compagnon, elle commence aussi à tuer, toujours pour des raisons futiles. Après un périple ensanglanté autour de l'Angleterre, les deux anti-héros décident de se suicider, mais à la fin on comprend que le sang froid n'est pas forcément là où on l'attendait... Voici la bande annonce:
Ce film est bien écrit et bien joué, quoique un peu glauque (surtout certaines scènes de violence). Beaucoup de dialogues sont franchement drôles, bien que l'humour soit très anglais (il faut aimer). Les meilleures scènes sont sans doute la rencontre avec l'écologiste et la fin du film...sans oublier tous les moments de voyage, où on voit des paysages magnifiques. Sans doute, au delà de l'histoire sordide de deux tueurs en série, ce film fait réfléchir sur les limites des relations de coupe et des relations humaines en générale: jusqu'à quel point les autres nous changent? et jusqu'où est-on disposé à se laisser transformer (et, parfois, dépasser les "maîtres")?.
Avec ces questions très philosophiques, je vous propose de nous quitter sur les notes de Tainted Love, une des musiques de Sightseers. Cette chanson, enregistrée pour la première fois par Gloria Jones en 1964 a été depuis reprise plusieurs fois, et notamment par les Soft Cell en 1981 (c'est cette version qui a été utilisée dans le film) et par Marilyn Manson en 2001. Laquelle de ces trois versions préférez-vous? Moi, j'adore celle de Marilyn Manson, mais celle des Soft Cell n'est pas mal non plus... Bonne écoute et bonne route!
Le premier c'était Populaire, histoire d'une sécrétaire et de son patron (ouh quel cliché) qui, à la fin du film, tombent amoureux (ouh, le méga cliché). Avec ces présupposés on s'attendrait à une comédie romantique à l'eau de roses, avec très peu de suspense et une intrigue assez molle...mais dans ce film pétillant et rigolo c'est tout le contraire qui se passe! On est en 1958-59 et Rose (Déborah François), une jeune fille d'épicier, apprend à taper vite à la machine (mais seulement avec deux doigts). Elle part en ville pour chercher un emploi et c'est là qu'elle rencontre son patron, Louis (Romain Duris)...qui remarque sa qualité de dactylographe et décide de l'employer pour l'entrainer..afin qu'elle devienne championne de dactylographie. L'amour naissant (et non déclaré) entre les deux se mêle à l'entrainement "sportif", et Rose franchit toutes les étapes jusqu'à devenir championne de France. C'est là que tout bascule...
Je ne vous en dis pas plus, mais sachez que l'histoire est bien ficelée et le film est bien tourné. Les scènes que j'ai préférées sont la scène d'amour dans l'hôtel parisien (le contraste entre le rouge et le bleu est très poétique et, même si le film n'a pas une photographie exceptionnelle, cette scène-là est très belle) et la finale mondiale aux USA (avec une atmosphère qui rappelle celle des films sur le sport, riche en tension). Les acteurs ont un beau jeu (lui plus qu'elle) et la scénographie est très soignée (un détail pour tous: le papier peint dans les pièces de la maison de Louis, on dirait des vraies...ça fait vraiment "époque"), tout comme les musiques (parmi lesquelles, bien évidemment, le Chachacha de la secrétaire). Voici la bande annonce:
J'ai enchainé avec un film que je voulais voir depuis un bout de temps, Sightseers (Touristes). Dans cette comédie noire anglaise, Tina et Chris sortent depuis peu ensemble et ils décident de partir en voyage à travers la campagne anglaise. Petit à petit, tout dérape: pour que personne ne vienne "gâcher" leurs vacances, Chris commence une série de meurtres, en tuant des autres touristes peu sympathiques. Au bout d'un moment, Tina comprend ce qui se passe et, pour être sur la même longueur d'onde que son compagnon, elle commence aussi à tuer, toujours pour des raisons futiles. Après un périple ensanglanté autour de l'Angleterre, les deux anti-héros décident de se suicider, mais à la fin on comprend que le sang froid n'est pas forcément là où on l'attendait... Voici la bande annonce:
Ce film est bien écrit et bien joué, quoique un peu glauque (surtout certaines scènes de violence). Beaucoup de dialogues sont franchement drôles, bien que l'humour soit très anglais (il faut aimer). Les meilleures scènes sont sans doute la rencontre avec l'écologiste et la fin du film...sans oublier tous les moments de voyage, où on voit des paysages magnifiques. Sans doute, au delà de l'histoire sordide de deux tueurs en série, ce film fait réfléchir sur les limites des relations de coupe et des relations humaines en générale: jusqu'à quel point les autres nous changent? et jusqu'où est-on disposé à se laisser transformer (et, parfois, dépasser les "maîtres")?.
Avec ces questions très philosophiques, je vous propose de nous quitter sur les notes de Tainted Love, une des musiques de Sightseers. Cette chanson, enregistrée pour la première fois par Gloria Jones en 1964 a été depuis reprise plusieurs fois, et notamment par les Soft Cell en 1981 (c'est cette version qui a été utilisée dans le film) et par Marilyn Manson en 2001. Laquelle de ces trois versions préférez-vous? Moi, j'adore celle de Marilyn Manson, mais celle des Soft Cell n'est pas mal non plus... Bonne écoute et bonne route!
Fa sempre bene vedere dei bei film e fa piacere criticarli :-) la canzone che accompagna la presentazione del primo mi e' piaciuta molto, quella dell'altro non si vede, cosi' come non si vede e nonsi sente la canzone finale, pazienza! Ciao, un abbraccio , francesca
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