samedi 28 juin 2014

Pour 4 francs… (moi, sous plastique)

Comme certain-e-s d’entre vous le savent déjà, ça fait bientôt des siècles que je suis sensée produire une photo de moi pour le site internet de mon employeur. Or, un emploi du temps très chargé et, surtout, le fait que je n’aime pas spécialement me voir en photo (cheveux, peau, lumière, il y a toujours un truc qui cloche) ,ont fait en sorte que, à plusieurs reprises, j’ai agacé mes proches pour qu’ils jouent les photographes… et finalement rien ne m’a convenu, donc j’ai quand même laissé trainer cette histoire jusqu’à maintenant.

Hier je faisais un tour sur le net et je suis tombée sur ce projet super intéressant de la journaliste Ester Honig, qui s’interroge (et nous interroge) sur la conception (universelle ou pas) de la beauté.
Puisque (une fois n’est pas coutume) j’étais bien reposée et je sortais tout juste de chez le coiffeur, j’ai décidé de tester cette façon de procéder à mon tour.

J’ai donc pris quelques photos de moi toute seule comme une grande avec le retardateur de mon appareil photo, j’ai ouvert un compte sur Fiverr et j’ai envoyé mes clichés (presque) à l’autre bout du monde.

Après le paiement de 5 dollars et quelques heures d’attente, voilà le résultat.

Avant
Après
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Alors, je ne sais pas ce que vous en dites, mais je trouve cela incroyable de se faire faire une mise en beauté, coiffure, traitement dermatologique, et une photo avec une lumière acceptable et bien lissée pour tout juste un peu plus que 4 francs et sans sortir de la maison!

OK, peut-être que tout ça ce n’est pas très très naturel… mais j’aime bien mon image plastifiée! StarRire

Vu que c’est le 28 juin je vous souhaite une bonne journée de pride à tou-te-s! Pour nous quitter, j’ai choisi deux chansons des T.Love. La première, pour rester dans le thème de la plastification, c’est Potrzebuje wczoraj et ses fleurs en plastique (plastikowe kwiaty). La deuxième, avec une vidéo drôle et décalée à regarder jusqu’à la fin, c’est I love you – qui colle à merveille avec le thème du pride. A bientôt!


T.Love - Potrzebuję wczoraj [live]

T.Love - I love you

lundi 23 juin 2014

Gerhard Richter (Fondation Beyeler, 18/05 – 07/09/2014)

Samedi dernier j’ai été à la Fondation Beyeler pour voir l’exposition sur Gerhard Richter, un des artistes vivants les mieux cotés. Je n’ai pas été déçue, puisque les œuvres présentes permettent de se faire une idée assez complète de son travail, et de plus elles sont absolument magnifiques.

Certains tableaux et installations sont plutôt abstraits. Bien que la conceptualisation derrière ces travaux soit admirable, l’abstrait n’est pas ma tasse de thé, donc je vous montre juste une photo pour que vous en ayez une idée et je passe aux œuvres figuratives.

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Les œuvres figuratives de Richter sont inspirées par des photos et elles sont, pour la plupart, des huiles sur toile. Ce qui les caractérise est le flou, comme dans une photo d’un objet en mouvement ou tout juste capturé en vitesse par un œil pressé… et, malgré ce flou, la précision dans les détails. Dans une attitude parfaitement contemporaine, la juxtaposition du flou et de la précision semble nous dire qu’on ne peut pas tout voir et savoir, que ce soit à cause du hasard, de la vitesse d’un regard ou de la pudeur (ce qui est illustré, par exemple, dans les tableaux représentant des cadavres).

On retrouve cela tant dans les (rares) natures mortes, comme ces Fleurs (Blumen) de 1992…

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…que dans les portraits, comme Betty, de 1988 (qui est d’ailleurs le tableau choisi pour promouvoir l’exposition), où le contact entre le sujet du tableau et l’observateur est rendu encore plus fuyant par la position de dos de la dame représentée.

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Parmi les autres portraits présents à l’exposition, j’ai particulièrement aimé la série 18 Oktober 1977, peinte en 1988 et dédiée aux membres de la Fraction Armée Rouge (Rote Armee Fraktion), et dont voici le tableau que j’ai préféré.

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Enfin, le flou est présent aussi dans les paysages, qui représentent pour la plupart des scènes d’eau. Parmi eux, ma préférence va sans doute à ce Paysage marin (Seestück) paint en 1975. J’avais une photo du paysage tout seul, mais je trouve celle-ci plus jolie.

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En somme, je vous conseille vivement d’aller jeter un œil à cette expo, ça en vaut la peine. Et pour voir plus d’oeuvres de Richter, faites un tour sur son site internet!

Pour vous souhaiter bonne nuit, voici Maria des Blondie. C’est une chanson qui n’a rien à voir avec les peintures de Richter, mais qui me réjouit parce que j’adore le texte et la musique… et aussi parce que c’est d’un de mes groupes préférés et je vais bientôt pouvoir assister à un de leurs concerts!!! A bientôt!

Blondie – Maria