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mercredi 2 janvier 2013

2013, c’est (peut-être) balèze!

Après 356 jour et 56 posts (pas mal, plus qu’un par semaine!), ça y est, l’année 2012 nous a quittés et nous sommes désormais en 2013! Avez-vous préparé vos bonnes résolutions? 

Pour ma part, je n’en ai aucune…ou du moins, mes bonnes résolutions et mes objectifs n’ont pas changé par rapport à ceux de l’année 2012 (comme dit le “proverbe”, “on ne change pas une équipe qui perd”! Rire à gorge déployée). 

samedi 20 octobre 2012

Comment prendre le Seretide?

Quelques jours en arrière ce blog a dépassé les 10’300 visites. A part mes lecteurs fidèles (merci! Sourire) qui se manifestent ici-même, sur Facebook, par mail et en live quand ils le peuvent, beaucoup de personnes viennent ici via Google en effectuant des recherches variées. Parmi ces recherches, une revient fréquemment: “comment prend-on le Seretide?”. J’ai parlé de la Seretide quelques temps en arrière parce que c’est un médicament que je prend deux fois par jour contre l’asthme, mais je n’ai jamais décrit comment la prendre. Or, puisque apparemment il n’y a pas beaucoup d’informations en français sur le sujet, j’ai décidé d’y dédier un petit post.

Le Seretide est un médicament contre l’asthme de la maison pharmaceutique GlaxoSmithKline. Il est composé par un gluco-corticoïde (le proprionate de fluticasone), qui diminue les réactions inflammatoires dans le système respiratoire, et par un beta-2 antagoniste (le xinofate de salméterol) qui permet de relâcher la musculature lisse et ainsi dilate les bronches permettant un passage de l’air plus aisé. Il a donc une action immédiate pour améliorer la respiration et une action à long terme pour prévenir et contrôler l’inflammation. C’est le traitement de base de l’asthme, qu’il faut prendre tous les jours et avec régularité pour éviter (ou du moins réduire) le risque de crises et stabiliser la maladie.

Après cette introduction, voyons comment on prend ce traitement. Le Seretide existe en plusieurs dosages, qui unissent une quantité fixe de salméterol avec des dosages variables de fluticasone. Les modalités d’administration sont l’aérosol et l’inhalateur de poudre (diskus)

Je ne vais pas parler longuement des aérosols parce que je n’aime pas trop cette méthode. En effet l’aérosol requiert une synchronisation entre le mouvement de pression (pour faire sortir le gaz avec le médicament) et l’inhalation, ce qui est parfois difficile à réaliser. En outre ce mouvement requiert une certaine concentration, et c’est embêtant de se concentrer le matin au réveil ou le soir juste avant d’aller au lit…et en plus que la prise du médicament devient tout de suite bien plus “sérieuse” et du coup on se rappelle tout le temps qu’on est malades.  En tout cas, si jamais vous prenez des aérosols, pour leur l’utilisation vous pouvez regarder ici
 
Donc, comme vous l’avez compris, je préfère grandement le diskus (inhalateur de poudre)…même si je garde quelques aérosols pour d’autres médicaments que je ne prend pas fréquemment, notamment le Ventolin. Le diskus de Seretide se présente comme un disque violet en plastique, avec une petite cavité sur le côté Le mécanisme interne peut être vu ici


En haut, un compteur permet de savoir combien de produit (et donc d’inhalations) restent dans le diskus…ce qui est bien pratique pour aller le chercher à temps à la pharmacie et ne jamais en manquer! Par exemple, dans mon diskus il reste 37 prises, donc dans environ deux semaines il faut que j’en prenne un nouveau.
Quand vous ouvrez le diskus (point 2 ci-dessous), il va ressembler à ça:



L’ouverture sur laquelle poser la bouche est celle à la gauche de l’image; le bout de plastique qu’il faut faire glisser est celui sur la droite.
Pour prendre le Seretide avec le diskus, il faut:
  1. contrôler sur le compteur qu’il y a encore du produit dans le diskus;
  2. ouvrir le diskus, en le tenant et en le tournant en même temps (presser sur la cavité et tourner);
  3. faire glisser le bout de plastique, ce qui permet de mettre une dose de produit à disposition dans l’ouverture (ceci va aussi diminuer le nombre affiché dans le compteur);
  4. expirer profondément;
  5. poser la bouche sur l’ouverture du diskus et inspirer profondément par la bouche: une poussière fine va passer au travers de votre bouche et rentrer dans vos bronches;
  6. retenir la respiration pour 10 secondes ou autant que possible;
  7. expirer, puis reprendre à respirer normalement;
  8. fermer le diskus en le tournant.
Voici une démonstration vidéo:
Normalement, vous devriez être capables de savoir si vous avez bien pris le produit parce qu’une espèce de saveur douçâtre reste souvent au fond de votre gorge après la prise.
Maintenant que vous êtres des pros du diskus Clignement d'il quittons nous avec une belle découverte de cette année, le groupe Divine Fits (dont l’album mérite d’être écouté) et leur très belle “My Love is Real”. Bonne route!
Divine Fits – My Love is Real

mercredi 30 novembre 2011

Suicides assistés en Suisse

Depuis hier, l’Italie est traversée par une polémique au sujet de la mort du journaliste Lucio Magri, ayant choisi de quitter ce monde à travers le suicide assisté. Pour différentes raisons, j’en suis venue à parler à plusieurs reprises de ce choix au cours des derniers jours: tout d’abord à cause du post précédent sur les suicides en Chine, puis suite au geste de Magri et enfin parce que ce n’est pas très rassurant de lire “tendances suicidaires et suicideparmi les effets secondaires du médicament que je prend tous les jours. Yeux roulants

Il faut savoir qu’en Italie, comme dans beaucoup d’autres pays, le suicide assisté n’est pas autorisé, ce que je trouve incontestablement barbare: si, depuis 1880 au moins, la revendication politique “Ni Dieu ni maitre” existe et peut être énoncée, pourquoi ne pourrait-on pas décider de sa dernière heure? Et pourquoi ne pourrait-on pas en décider dans la dignité et la sérénité? (vieux débat que celui touchant à la vie et à la dignité en Italie, si on songe par exemple au temps qu’il a fallu pour introduire la pilule abortive RU-486, légale en France depuis 1988 et en Italie depuis la fin 2009 Surpris).

Pour en revenir au suicide assisté, en discutant avec des amis je me disais que, bien que partir de son propre chef soit plutôt admirable (ne ce fusse que par le courage que cela requiert), une pratique comme celle du suicide assisté doit être assez bizarre, puisque tout le monde sait où, quand, comment et pourquoi on s’en va. Non seulement on a le courage de décider de sa propre mort, mais en plus on assume les adieux et l’angoisse qu’ils peuvent susciter. En même temps c’est tellement délicat comme sujet qu’on ne peut pas vraiment exprimer une opinion: chacun décide pour soi-même et avec soi-même, et selon moi tout ce qui importe est d’avoir les instruments et d’être assez serein pour pouvoir prendre l’une ou l’autre décision en toute conscience. Ce qui est sûr c’est que ça doit être affreusement dur de s’en aller ainsi: déjà il faut être sacrément forts pour consoler tout le monde…et puis on fait comment pour choisir quel sera son dernier vin, sa dernière chanson ou sa dernière balade? Pas facile, surtout à notre époque (disait Michel Foucault: “La philosophie antique nous apprenait à accepter notre mort. La philosophie moderne, la mort des autres”).

Il faut sans doute être exceptionnels et avoir une conception très élevée de la vie, de la mort, de la dignité. Un bel exemple de cette exceptionnalité est celui de monsieur Jean Aebischer, qui en 2004  a accepté d’être le protagoniste d’un magnifique documentaire réalisé autour de son choix de quitter cette terre à travers le suicide assisté. C’est une leçon de vie et de dignité extraordinaire, que de nombreux opposants du suicide assisté devraient regarder – particulièrement dans un pays comme l’Italie. Tenez vos mouchoirs à porté de main parce que ça fait beaucoup pleurer. Bonne route!


Le choix de Jean par GrOuMe

mercredi 23 novembre 2011

Asthme

Comme certains le savent déjà, je suis atteinte d’asthme depuis déjà un petit moment, et cela me cause des désagréments de temps en temps, jusqu’à parfois me contraindre à rester à la maison. Je ne suis certes pas la seule: selon l’OMS, 235 millions de personnes dans le monde souffrent d’asthme, dont 80% dans les pays en développement. Ces chiffres risquent cependant d’être sous-évalués: en effet, selon l’Asthma and Allergy Foundation of America (AAFA), seulement aux USA on compte 20 millions d’asthmatiques et 4.000 morts à cause de l’asthme chaque année. Des autres données sont encore plus alarmantes: selon le Centre for Disease Control and Prevention (USA), 24.6 millions d’étasuniens souffrent d’asthme et ces chiffres ont beaucoup progressé en moins de 10 ans.


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Voici une carte élaborée par BBC News, où on voit le pourcentage de population asthmatique dans les différents pays du monde. Il faut souligner que dans les pays en développement le diagnostique n’est probablement pas aussi précis que dans les pays développés, ce qui explique en partie les différences.

En somme, cette maladie touche une partie de la population grandissante et certains vont jusqu’à parler d’épidémie d’asthme, comme l’American Chiropractic Association (ACA).

Mais, qu’est-ce que l’asthme au juste?

Il s’agit d’une maladie inflammatoire chronique des voies respiratoires, qui se manifeste avec de la toux, de la sibilance, du broncospasme (c’est à dire une contraction des muscles des parois bronchiales, ce qui laisse moins de place pour le passage de l’air), de la dyspnée (souffle coupé).

Définition de l’asthme par le Dr. Huchon, Chef du service de pneumologie, Hôtel-Dieu, Paris

C’est une maladie incurable, mais qui peut toutefois être gérée efficacement, sans qu’elle donne trop d’inconfort.

Les causes

Normalement, on croit que l’asthme est due à une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux. En effet, au delà des éventuelles composantes héréditaires, l’inflammation est souvent provoquée ou entretenue par des éléments qui se trouvent dans l’air qu’on respire, et auxquels on est allergiques ou hypersensibles. Ces éléments peuvent être des plus divers: acariens, pollens, fumée passive, air trop froid ou trop sec, pollution, substances chimiques…

La crise d’asthme

Quand un asthmatique entre en contact avec ces substances, ou bien quand il est malade (par exemple suite à une infection virale), ses voies respiratoires s’irritent et sécrètent du mucus et leurs muscles se contractent, rendant la respiration difficile. Cet état, qu’on appelle crise d’asthme, peut durer quelques dizaines de minutes ou quelques jours, et passer tout seul ou avec l’aide de médicaments.

Explication de la crise d’asthme par le Dr. Huchon, Chef du service de pneumologie, Hôtel-Dieu, Paris

On reconnait une crise d’asthme au fait qu’on a de la peine à respirer, qu’on tousse, qu’on transpire, qu’on a les ongles bleues et qu’on est apeuré; souvent seul un ou deux de ces symptômes sont présents.

Chez le médecin, on peut aussi reconnaitre une crise d’asthme à l‘aide de plusieurs instruments, comme le débitmetre de pointe (peak flow meter, cf. image ci-dessous) et le débitmetre numérique de pointe, qui permettent de mesurer la quantité d’air qu’on arrive à expirer et de la comparer avec des courbes de valeurs moyennes.

Peak_flow_meter_vert

 

 

 

Les traitements

Il existe deux sortes de traitement, un traitement de maintien et un traitement d’urgence.

Le traitement de maintien sert pour éviter que les voies respiratoires soient trop réactives et qu’elles s’enflamment. Il est souvent composé par des corticostéroïdes, des antileucotriènes; plus rare est l’emploi d’anticholinergiques. Il faut le prendre tous les jours selon les prescriptions du médecin et il ne faut surtout pas arrêter de le prendre parce qu’on se sent mieux (si on va mieux, c’est justement parce qu’il marche!). Il existe plusieurs manières de prendre le traitement de maintien: les aérosols pressurisés (aérosol-doseur ou “pompe”), les diskus, les séparateurs (chambres de retenue ou “spacers”), les inhalateurs de poudre sèche, les tablettes à mâcher.

426px-Fluticasone
Aérosol-doseur

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Diskus

370px-Baby_inhaler

Séparateur

Symbicort 160_4.5 mcg turbuhaler_25295
Inhalateur de
poudre sèche

Le traitement d’urgence sert pour éviter qu’une crise d’asthme ne devienne trop grave (ce qui pourrait laisser des séquelles ou même avoir des conséquences mortelles). Il se résume souvent à des bronchodilatateurs, comme le salbutamol (Ventolin) ou la théophylline, et à des anticholinergiques (buthylscopolamine). Un asthmatique doit toujours avoir ses médicaments d’urgence sur soi, où qu’il aille, parce qu’une crise peut se déclencher à n’importe quel moment. Il faut prendre le traitement d’urgence quand on sent qu’on est en train d’avoir une crise, le plus tôt le mieux.

Des traitements complémentaires, comme par exemple les fumigations avec les huiles essentielles, peuvent aussi être utiles, mais ils doivent être évalués au cas par cas par le médecin (notamment pour éviter l’apparition d’allergies).

L’idéal est de toujours avoir sur soi son propre plan d’action contre l’asthme, compilé avec l’aide du médecin, pour savoir comment se comporter en cas de problèmes. En tout cas, si malgré les mesures d’urgence une crise ne passe pas, il faut appeler les urgences et aller voir un médecin tout de suite.

Comment vivre avec l’asthme au quotidien

L’asthme peut être une mauvaise bête, mais tout s‘améliore si on arrive à bien la maitriser et à s’approprier certaines techniques, par exemple pour la prise de médicaments. Pour cela, la première chose à faire est d’avoir une bonne communication avec son médecin et d’établir un plan de traitement et un plan d’action (dont l’utilité est démontrée ici).

Ensuite, il faut apprendre les bons gestes, par exemple pour utiliser les inhalateurs. Pour cela, on peut demander à son médecin ou à son pharmacien, ou s’informer dans une des nombreuses associations de malades.

Il ne faut pas utiliser l’inhalateur comme cela! :)

Ces associations sont nombreuses et en plus elles permettent de ne pas se sentir isolés; parmi elles, on peut mentionner la Ligue Pulmonaire (CH), L’Association Pulmonaire (Canada), l’Asthma Society (Canada), Asthma New Zealand – The Lung Association (Nouvelle Zélande), Asthmatiic (France et pays francophones), Asthma and Allergy Foundation of America (USA).

En plus, il faut s’informer pour bien connaitre sa maladie et la manière de prévenir les crises. Heureusement beaucoup de sites internet expliquent l’asthme en détail, et cela pour tous les publics et pour toutes les âges. En particulier, je vous conseille de visiter: AsthmaKIDS.ca, dédié aux jeunes enfants asthmatiques; Place ISA, dédié aux adolescents asthmatiques; Taking Control of Your Asthma, dédié aux adultes asthmatiques; vous pouvez aussi lire la brochure You Can Control Your Asthma, qui donne un aperçu rapide de la maladie et des facteurs déclenchant des crises.

Il peut aussi être utile de tenir un journal de l’asthme, où prendre note de l’évolution de la maladie au jour le jour. En outre, il faut bien veiller à la propreté des endroits où on vit et on travaille, qui doivent être exempts de poussière, moisissures, poils d’animaux, résidus alimentaires et pollens, et qui doivent être fréquemment ventilés (pour une liste des éléments critiques, voir ici et ici)

La prévention des crises d’asthme expliquée par le Dr. Huchon, Chef du service de pneumologie, Hôtel-Dieu, Paris

Enfin, il est recommandé de contrôler les prévisions polliniques et de pollution atmosphérique et de limiter les sorties si les index sont trop élevés. Des prévisions polliniques à jour peuvent être consultées sur PollenUndAllergie (CH), PolliniEAllergia (Italie), Pollen.Com (USA). Des prévisions sur l’ozone et les particules fines à jour peuvent être consultées sur Meteotest (CH), IlMeteo (Italie), AirNow (USA), PrevAir (France et Europe).

On a donc toute une série d’outils qui permettent de mieux connaitre la maladie et de mieux la maitriser, il faut les utiliser! Et il ne faut pas oublier que la prévention est indispensable (pas de fumée, pas de pollution, pas de poussière).

Puisque on a parlé de respiration, pour nous quitter voici une chanson que j’aime beaucoup (malgré l’atmosphère triste de la vidéo, faisant référence à l’histoire de La petite fille aux allumettes), Breathe des britanniques Erasure. Bonne route!

Erasure, Breathe