mercredi 30 novembre 2011

Suicides assistés en Suisse

Depuis hier, l’Italie est traversée par une polémique au sujet de la mort du journaliste Lucio Magri, ayant choisi de quitter ce monde à travers le suicide assisté. Pour différentes raisons, j’en suis venue à parler à plusieurs reprises de ce choix au cours des derniers jours: tout d’abord à cause du post précédent sur les suicides en Chine, puis suite au geste de Magri et enfin parce que ce n’est pas très rassurant de lire “tendances suicidaires et suicideparmi les effets secondaires du médicament que je prend tous les jours. Yeux roulants

Il faut savoir qu’en Italie, comme dans beaucoup d’autres pays, le suicide assisté n’est pas autorisé, ce que je trouve incontestablement barbare: si, depuis 1880 au moins, la revendication politique “Ni Dieu ni maitre” existe et peut être énoncée, pourquoi ne pourrait-on pas décider de sa dernière heure? Et pourquoi ne pourrait-on pas en décider dans la dignité et la sérénité? (vieux débat que celui touchant à la vie et à la dignité en Italie, si on songe par exemple au temps qu’il a fallu pour introduire la pilule abortive RU-486, légale en France depuis 1988 et en Italie depuis la fin 2009 Surpris).

Pour en revenir au suicide assisté, en discutant avec des amis je me disais que, bien que partir de son propre chef soit plutôt admirable (ne ce fusse que par le courage que cela requiert), une pratique comme celle du suicide assisté doit être assez bizarre, puisque tout le monde sait où, quand, comment et pourquoi on s’en va. Non seulement on a le courage de décider de sa propre mort, mais en plus on assume les adieux et l’angoisse qu’ils peuvent susciter. En même temps c’est tellement délicat comme sujet qu’on ne peut pas vraiment exprimer une opinion: chacun décide pour soi-même et avec soi-même, et selon moi tout ce qui importe est d’avoir les instruments et d’être assez serein pour pouvoir prendre l’une ou l’autre décision en toute conscience. Ce qui est sûr c’est que ça doit être affreusement dur de s’en aller ainsi: déjà il faut être sacrément forts pour consoler tout le monde…et puis on fait comment pour choisir quel sera son dernier vin, sa dernière chanson ou sa dernière balade? Pas facile, surtout à notre époque (disait Michel Foucault: “La philosophie antique nous apprenait à accepter notre mort. La philosophie moderne, la mort des autres”).

Il faut sans doute être exceptionnels et avoir une conception très élevée de la vie, de la mort, de la dignité. Un bel exemple de cette exceptionnalité est celui de monsieur Jean Aebischer, qui en 2004  a accepté d’être le protagoniste d’un magnifique documentaire réalisé autour de son choix de quitter cette terre à travers le suicide assisté. C’est une leçon de vie et de dignité extraordinaire, que de nombreux opposants du suicide assisté devraient regarder – particulièrement dans un pays comme l’Italie. Tenez vos mouchoirs à porté de main parce que ça fait beaucoup pleurer. Bonne route!


Le choix de Jean par GrOuMe

1 commentaire:

  1. Ho letto un articolo oggi, non ricordo di chi, che diceva che l'unica cosa che non capiva e che trovava assurda, macabra, era l'aver voluto riunire gli amici in attesa della telefonata che annunciava la sua morte. Sì anche a me quetsa cosa mi "suiona " molto male, per il resto io non giudico chi si toglie la vita, nè lo posso fare sul metodo che sceglie. Penso solo che la sofferenza di vivere deve essere immensa per queste persone, e ogni minuto sempre più insopportabile, poi, come in tutte le cose, c'è chi è impulsivo, chi lo fa in maniera quasi "Scientifica" ecc.. Forse il "modo " con cui uno sceglie di morire rispecchia in qualche modo il carattere, per il resto rimane l'amarezza dell'impotenza di non poter sconfiggere il dolore di vivere. Cosa avranno provato gli amici del Sig. Magri ?
    Basta così, non commento più, è troppo triste!
    Ciao Francesca

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