dimanche 8 avril 2012

Sicile #1

Voilà, depuis jeudi je suis – enfin – en congé. Pour fêter dignement cela, on est d’abord allées voir Jérémy Ferrari en “Alléluia bordel”, son one man show qu’il a présenté mercredi soir au Rolex Learning Center à Lausanne. Quel spectacle! Drôle, drôle, drôle! Après une intro de Thomas Wiesel, gagnant du concours pour jeunes humoristes promu par la radio étudiante Fréquence Banane, Jérémy Ferrari nous a offert une suite de sketch sur la religion enchainés avec une précision magistrale, sans temps morts et avec une incroyable capacité d’improviser et de faire participer les gens du public. Ferrari, dont on avait déjà pu apprécier les qualités chez Laurent Ruquier (On ne demande qu’à en rire), a confirmé son talent et nous a impressionnées par son subtil cynisme, par son humour au 3ème ou 4ème degré, par son aptitude à traiter nombre de sujets avec une ironie réfléchie et jamais vulgaire. En somme, spectacle parfait et superbe façon de débuter ces vacances de Pâques!

Après une journée de repos, bagages et shopping, j’ai quitté Lausanne vendredi après-midi pour me rendre…à Palerme…en train! Ca a été un voyage en plusieurs étapes: Lausanne-Milan (et quand on descend du train à Milan, quel dommage que la gare soit immergée dans une désagréable odeur de saleté et d’urine)…

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Gare centrale de Milan




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Côte sicilienne septentrionale

….Milan-Naples (à bord du “TGV italien” Freccia Rossa, un train très beau à l’intérieur mais qui voyage sur des rails peu adaptés, ce qui le fait vibrer comme une fusée spatiale et qui provoque un bruit d’enfer)…et enfin train de nuit Naples-Palerme (cabine grande, mais sale; on arrive toutefois à dormir plutôt pas mal; la matin le train longe la côte nord de la Sicile, ce qui permet de profiter d’un agréable paysage).

Ce matin à 9h35 je suis donc arrivée à Palerme, dans une gare sale et assez chaotique.

Temps nuageux et frisquet, on a rejoint les autres participants de ce tour (ah que c’est bien les vacances avec les parents, d’autant plus qu’eux, contrairement à moi, ils conduisent une voiture Rire à gorge déployée) et fixé le cap vers le centre de la Sicile.

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Perchée sur de nombreux ponts et viaducs (qui souvent amochent le paysage bien plus que cela n’aurait été nécessaire), l’autoroute traverse des champs collinaires, l’ancien grenier de l’empire romain.

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C’est une campagne cultivée mais peu peuplée; peu de maisons et presque pas de bétail, juste des immenses terres vertes.

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Conseillés par le guide Carto (éditée par Gallimard, c’est une de mes séries préférées) on a décidé de faire une halte à Villa del Casale. Il s’agit d’une énorme villa romaine (3.500 m2), la plus grande ruine romaine en Sicile.

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Cette villa, découverte en 1929, possède des magnifiques mosaïques très bien conservés, dont certains illustrent des animaux, des scènes mythologiques et des figures d’athlètes.

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Bien qu’il ne soit pas encore possible de tout visiter (à peine une dizaine de pièces sur environ cinquante), cette ancienne résidence de patriciens en pleine campagne sicilienne est un endroit surprenant qu’il vaut vraiment la peine de voir.

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Juste à coté de Villa del Casale se trouve la jolie petite ville de Piazza Armerina (20.000 habitants environ).

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Des maisons et ruelles collées les unes aux autres s’élèvent sur le haut d’une colline, dominée par une cathédrale majestueuse et improbable (qui aurait pensé trouver un tel monument dans cette petite ville, qui n’est pas spécialement connue ni particulièrement riche?).

Une promenade dans la vieille ville nous a plongés dans une atmosphère pittoresque, mais un peu mélancolique. En effet, la plupart des bâtiments ont été beaux et fastueux, mais ils versent aujourd’hui dans un état d’abandon ou, du moins, de négligence…quel gâchis!

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On a encore parcouru quelques dizaines de kilomètres dans la campagne sicilienne…

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…et finalement, à la fin de l’après-midi, on a atteint notre ville-pivot, de laquelle on va se déplacer pendant les prochains jours: Modica (vue depuis ma chambre d’hôte, depuis laquelle,  je vous écris en ce moment, malgré des problèmes de connectivité majeurs – étonnant, pas vrai? J’essaierai de prendre une meilleure photo de la ville dans les prochains jours).

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Une ville grisâtre, perchée sur les pentes d’une colline et construite avec des rues et aussi avec beaucoup d’escaliers. IMAG2320
IMAG2324 La rue centrale, remplie de boutiques et lieu de promenade préféré des habitants du coin, a autrefois été le lit d’un fleuve; cependant, après une terrible inondation au début du vingtième siècle, le cours du fleuve fut modifié et il devint cette rue centrale.

Comme vous vous en doutez, pour l’instant on n’a pas fait le tour complet de Modica; cependant, une atmosphère claire semble s’en dégager. Très semblable à celle de Villa Armerina.

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C’est un peu comme voir une Miss France à nonante ans: quelque chose qui a été très beau mais qui ne l’est plus vraiment, tout en gardant des traces de sa gloire passée (peut-être un fil de rouge-à-lèvres?). En somme, beau mais mélancolique, étonnant et un peu triste à la fois.

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Quittons nous avec une chanson qui n’a rien à voir avec tout ça sauf le fait qu’elle est tirée de ma colonne sonore iPod pour ce voyage: “Cecilia” de Simon & Garfunkel. Bonne route!

Cecilia–Simon and Garfunkel

PS: Apparemment les dieux de l’Internet nous boycottent…donc voici aujourd’hui le post écrit hier soir. Sans liens hypertexte, bien évidemment. Bonnes Pâques! Sourire

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