mercredi 21 décembre 2011

Quand je lis certains articles…

Depuis un certain temps, dans les pays européens avoisinant la Suisse, il est à la mode de chercher un bouc émissaire pour les problèmes internes. C’est, sans doute, un vieux phénomène à l’échelle historique, qui a eu des plus ou moins graves répercussions (il suffit de penser à Hitler ou, plus récemment, aux USA de Bush fils). Une conséquence certaine de cette attitude est que le débat se déplace, et que les citoyens perdent de vue les vrais problèmes pour se concentrer sur des aspects mineurs de la vie de leur pays (par exemple, au lieu de penser à la marginalisation et au racisme que subissent les habitants des cités françaises issus de l’immigration, on se lance en des débats sans fin sur la pertinence de la burka au sein de la république).

Quelque chose de cet ordre là est en train de se passer ces jours-ci en Italie. Tout juste ce matin, en lisant la presse italienne, je suis tombée sur un article au titre révélateur: “Assiéger Berne, c’est un devoir européen”. Le but de l’article était de démontrer que si l’Italie va mal, c’est à cause de tous les gens qui amènent leur fortune en Suisse – et des “méchants suisses” qui les laissent faire. Or, quand je lis ce genre d’articles, je me mets en colère, et je vais vous expliquer pourquoi (en reprenant partiellement le commentaire que j’ai publié en italien sur ledit article).

Assez de s’en prendre à la Suisse! Aller chercher les responsabilité des problèmes italiens ailleurs qu’en Italie, ça sert juste à distraire les masses. Les plus grands fraudeurs fiscaux sont en Italie, dans toutes les villes et villages, dans toutes les rues. Ce sont tous ces artisans, coiffeurs, dentistes et autres membres des professions libérales qui empochent énormément d’argent sans donner aucun reçu….et ils ne vont sans doute pas amener leur argent en Suisse!

Ce qui faut en Italie c’est une politique fiscale rigoureuse, sur le modèle USA: facture obligatoire et PRISON pour les fraudeurs du fisc. Puisqu’il s’agit d’un vol, qui équivaut à piocher dans les poches des autres citoyens, il faut punir les fautifs, et non pas les pays voisins comme la Suisse (qui, d’ailleurs, selon les accords fiscaux actuellement en vigueur avec l’Union Européenne, verse déjà des pourcentage forfaitaires d’impôts sur les capitaux italiens à l’Etat italien lui-même).

Malheureusement, attaquer la Suisse fait vendre plus de copies aux éditeurs des magasins et rapporte plus de voix et de popularité aux politiciens que taxer les citoyens et punir les voleurs…donc c’est très probable que les discours ne vont pas changer de si tôt.

Sur cela, puisque on approche des fêtes et qu’on est tous plus gentils (ou du moins on fait semblant de l’être), quittons nous avec un chant de Noël. Bien que j’adore le grand classique War is over de John Lennon, je le trouve un peu trop surmédiatisé. C’est pour cela que j’ai choisi quelque chose de plus traditionnel, le chant chrétien Adeste fideles, dans la merveilleuse version de l’artiste irlandaise Enya. Bonne route!

Enya, Adeste fideles

1 commentaire:

  1. Sì Enya è davvero molto brava, bellissima anche la scenografia.
    Ciao bacioni Francesca

    RépondreSupprimer