samedi 23 juin 2012

Art Basel 43 #2–Paysages

On continue la série de billets dédiés à Art Basel 43 avec, cette fois-ci, quelques paysages choisis (ceux que j’ai préféré sont toujours signalés par une étoile Étoile). J’ai remarqué plusieurs oeuvres, dans des registres différents: fantaisistes, réalistes, glauques…

D’abord, les paysages fantaisistes, comme ce “Dominus Aeris – Escape II) (huile sur toile, 2011) de Thukral et Tagra. Le style est très particulier et quelque part exotique, tout comme le thème, même si parfois ça s’approche (trop) du kitch.

Toujours dans la thématique fantaisiste, “Good Friday” de Julian Schnabel (huile sur polyester) est surprenant, car il rapproche une représentation classique de armées et soldats (sur le fond) avec un portrait réaliste d’un mouton au premier plan (une allusion au comportement moutonnier des êtres humains?), le tout avec des accents fluo (qu’on ne voit malheureusement pas très bien dans ma photo).

Le travail de Christine Ödlund “Greetings from Uranus H.P. Blavatsky” (pastel et feutre sur papier, 2012) est nettement plus abstrait, mais pas moins intéressant pour autant. Il transporte celui qui le regarde dans un autre univers imaginé par l’artiste. Seule fausse note: les deux feuilles de cannabis en bas à gauche, symbole moche et désormais abusé (on l’a vu trop, partout et en toutes les sauces…même dans les contextes comme celui-là, où il n’a rien à voir avec le sujet du tableau – le cannabis ne causant pas d’hallucinations!).

Plusieurs paysages imaginaires reprennent des esthétismes anciens pour créer des illusions (et dystopies) plutôt glauques. C’est le cas des 7 eaux-fortes de Ged Quinn dans la série “Utopia Dystopia”, dont celle-ci intitulée “Honour Thy Superior”. Si les sujets sont plutôt intéressants et bien construits, ils ne sont pas toujours aisés à comprendre, surtout à cause de la petite taille des œuvres et de la conséquente difficulté de voir les détails.

Bien plus noires sont les deux oeuvres suivantes, d’un coté ce “Fucking Plasma Sun Heater” sur une hypothétique et monstrueuse centrale pour chauffer le soleil (médias mixtes sur papier, 2012) de Chris Hipkiss

…et de l’autre ce “Sans titre” de Michael Wutz (techniques mixtes, 2012), allégorie de la mort où on voit tout un joli monde marcher en haut d’une colline (haut du tableau) et inexorablement précipiter dans les entrailles de la terre, où de nombreux squelettes les ont précédés.

Dans tout un autre style, les paysages proposés par Max Gomez Canle (dans l’ordre, “Entrada”, Espejimos” et “Escenario”; huiles sur toile, 2012) proposent un monde vide d’êtres humains, mais contenant quand même des éléments géométriques tels murs et escaliers. Il ne s’agit pas d’œuvres renversantes, mais ils sont quand même agréables à regarder.

Dans le domaine réaliste, on retrouve “The Bush”, de Nedko Solakov (huile sur toile, 1985), qui m’a plu pour les couleurs pastel et l’atmosphère relaxante malgré la présence d’un gros serpent au centre du tableau…

…“The Rie” (?-je ne retrouve plus le titre!), de Enrique Martinez Celaya (huile et cire sur toile, 2009), un paysage hivernal triste…

…et “Armchair Painting – Untitled (high voltage)” (huile sur toile, 1999) de Amikam Toren, qui joue sur les contrastes entre l’image et les mots incisés sur la toile.

Et finalement mes quatre œuvres préférées, des paysages grandioses dans lesquels les éléments naturels dominent et sont représentés avec un grand talent.

Premièrement, ce collage sur table de Joseph Cornell (1960), intitulé “The Human TermostatÉtoile, avec des très belles couleurs automnales.

En deuxième lieu, j’ai adoré ce “Ink Sky 2”Étoile de Teresita Fernandez (technique mixte, 2011), une nuit sur la mer représentée de manière magistrale avec des variations sur le noir.

Mon troisième choix se porte sur un jeune artiste, Takeo Hanazawa, et sur son œuvre “Goldman: A Poet By The Waterfall”Étoile, d’une fraicheur admirable.

Finalement, l’œuvre la plus étonnante est “Sans titre (seascape)”Étoile de Tom Friedman (papier, 2012): une feuille de papier pliée, plissée et travaillée de manière à lui donner l’aspect d’un paysage marin seulement grâce aux ombres créées, dans un blanc total, sans la moindre goutte de peinture. Il fallait le faire!

Pour nous quitter, voici le panorama “marin” de “Oh Gaby Gaby” par Alain Bashung. Bonne route!

Alain Bashung – Gaby Oh Gaby

1 commentaire:

  1. Queste opere sono sicuramente più belle delle precedenti, devo dire che in generale ho apprezzato molto lo sforzo di "interpretare" il paesaggio che accomuna tutti. Le "melodie " interpretative spaziano dal "fantasioso con brio" rappresentato in Dominus_Aeris_–_Escape_II, a quello "iperealistico" di "la Rie" dove si tenta di catturare , mi pare, un primo piano di un frutto rosso stranamente "mobile" nell'immobilità del paesaggio innevato. Bello anche "Entrada"di Max Gomez, meno gli altri due dello stesso autore.
    Sono d'accordo con te per i saluti da Urano, molti spunti che possono svilupparsi anche in singoli quadri. Troppo "carichi" l'acquaforfote di "Distopia Utopia", "Venerdì santo", "Fucking Plasma Sun stufa" e "senza titolo" di Michael Würtz. Il mio preferito è "Inchiostro Sky 2" di Teresita Fernández , lo trove stupendo! Mi piacerebbe averlo a casa e poterlo guardare sempre! Notevole e stupefacente il "mare di carta bianca" ; mi piacerebbe vedere cos'altro sa fare il Sig. Tom Friedman. Infine trovo piacevoli sia il collage che il lavoro di Takeo H. e trovo sgradevole "The Bush", di Nedko Solakov, mentre non riesco a decifrare bene quello di Amikam Toren. Stavolta te li ho commentati tutti, mi pare. Appuntamento al prossimo servizio su ART BASEL :-)ciao, a presto, Francesca

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