Je viens enfin de finir de lire le premier roman du suisse Antoine Jaquier, Ils sont tous morts, que j’ai acheté quelques mois en arrière après avoir vu la promo à la télé.
Ce roman présente les vicissitudes d’une bande d’adolescents et jeunes adultes de la campagne suisse romande au cours des années 1980. Cherchant d’abord à noyer leur malaise adolescent dans l’alcool et les drogues légères, les protagonistes tombent dans une spirale noire de dépendance, déchéance et, comme le titre l’indique, mort.
Dans un style sobre mais avec une tension narrative permanente, le narrateur raconte à la première personne ses déboires et celles de ses amis, entre drogue, sexe et délinquance. Malgré le fait que l’histoire se passe entre la Suisse et la Thaïlande, l’atmosphère ne change pas vraiment entre les deux pays. Certes, on a la neige d’un côté et le soleil de l’autre, mais la tristesse, l’apathie et la désolation sont pareilles.
Question synopsis, c’est pas révolutionnaire, d’autant plus que, selon moi, les romans sur les drogues dures et les drogués ont tendance à se ressembler. De plus, les personnages sont quelques peu nombreux et on peut perdre le fil si on ne lit pas le livre d’un trait. Cependant, le style est intéressant et il représente bien l’anxiété mêlée à l’apathie des toxicomanes.
En somme, c’est une bonne lecture, mais à éviter si on n’est pas en forme. Même si dans des tons différents, voici une chanson sur le même thème, The Dope Show par l’étasunien Marilyn Manson. Bonne route!
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