samedi 29 octobre 2011

Qui a peur de Virginia Woolf?

Ces jours-ci le théâtre de la Grange de Dorigny (Université de Lausanne) fête ses 20 ans de programmation. La Grange est un petit bâtiment sur le campus de Dorigny, qui accueille une dizaine de spectacles pendant l’année académique ainsi que des stages et des expositions (pour le programme complet de cette année, voir ici).
Image de carte
Pour rendre honneur aux (premiers) 20 ans de la Grange, hier soir on est allé voir le premier spectacle de cette saison, “Qui a peur de Virginia Woolf”, une pièce de l’américain Edward Albee jouée par l’Helvetic Shakespeare Company et mise en scène par l’un des fondateurs de la compagnie, Valentin Rossier.
Cette pièce de 1962, primée à plusieurs reprises et même adaptée sur le grand écran, réussit à rendre tragi-comique et à traits hilarant un scénario en soi plutôt déprimant: plongé dans une atmosphère cynique et désabusée, le déchirement d’un couple de quadragénaires se déroule à l’aide de reproches amères et boutades sarcastiques…le tout sous les yeux d’un jeune couple d’invités, qui en seront les victimes collatérales.
L’œuvre d’Albee est comprise et interprétée avec des traits de maitre dans la version proposée par l’Helvetic Shakespeare Company, dont voici un court extrait:
Le talent des quatre protagonistes est mis en valeur par la vaste gamme de sentiments qui interviennent dans cette pièce, de la complicité et presque-tendresse à l’euphorie, la colère et un arrière-gout constant de mélancolie, voire de désespoir. Un très beau jeu donc, qui adopte un style assez classique et fort convaincant et dont la seule petite faiblesse sont les reprises trop rapides après les éclats de rire du public, avec des dialogues partiellement couverts par les bruits du public lui-même.
En somme, il s’agit d’une œuvre réussie, qui mérite le déplacement. De plus, les locaux  de la Grange sont agréables: la scène, au premier étage, est plus grande qu’on ne pourrait le croire de l’extérieur et elle est complétée par un confortable hall d’accueil au rez-de-chaussée, qui sert de billetterie et de bar (servant entre autre des cakes et des bières). Unique bémol: la scène n’est ouverte que 5 minutes avant le début, ce qui vous laisse à peine le temps de vous installer avant l’extinction des feux et vous prive d’une agréable conversation d’avant-spectacle.
Et s’il y en a qui ont peur de Virginia Wolf, il y en a des autres qui affirment “I’m afraid of who is afraid of Virginia Wolf”, tels les étasuniens Murder by Death. Bonne route!




Post scriptum: le mercredi 2 novembre de 15h à 17h les Affaires Culturelles de l'Unil organisent une rencontre avec les comédiens de l'Helvetic Shakespeare Company et la section d'anglais de l'Unil.

3 commentaires:

  1. Une belle pièce et dans un beau cadre tu as raison.

    Mais surtout des acteurs remarquables et extrêmement talentueux!
    Ce ne sont pas des rôles faciles et ils réalisent une magnifique performance qui captive le spectateur du début à la fin de la pièce.


    Comme tu le dis, elle mérite le déplacement!

    Bisous

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  2. Non capisco il francese parlato velocemento come fanno gli attori nel pezzo che hai pubblicato, comunque sì anche a me sembrano piuttosto bravi . La prima canzone che è comparsa mi è èiaciuta così così, mentre poi lo sfondo è cambiato, sono comparsi uccelli neri e un titolo che sembrava "good morning ma..." non l'ho tradottta, ma la voce e la musica mi son piaciute tanto! Ciao bacioni Francesca

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  3. Scusa per gli errori nel commento precedente, non mi sono accorta, chiaramente :-)! Torno perchè , come l'altra volta, mi hai fatto scoprire un gruppo che non conoscevo, e ti devo ringraziare perchè i "Murder.." fanno una musica che mi piace tanto. Ho ascoltato qualcosa e l'ho pure tradotta, non so come classificarli, la loro musica è fatta con strumenti nuovi rispetto ai gruppi rok tradizionali, sa di antico e di sperimentale, sembra un caleidoscopio, dove in un momento ti sembra di ascoltare le "nenie" di Jim Morrison , poi ti proietti in un saloon dove si fa musica country, e dopo ancora assaggi un pò di jazz e girando ancora sei nell'hard rok per poi trovarti nella colonna sonora di un film del brivido e ancora ripescare vecchie note dei Jefferson Airplane. Che dire di più, li trovo fantastici. Grazie per avermeli fatti conoscere! Ciao bacioni francesca

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